Mais où est passé le jeu d’avants d’Oyonnax ?

  • Les avants d'Oyonnax à l'entraînement - décembre 2015 - photo Julien Plazanet
    Les avants d'Oyonnax à l'entraînement - décembre 2015 - photo Julien Plazanet
  • Soane Tonga’uiha (Oyonnax) - décembre 2015
    Soane Tonga’uiha (Oyonnax) - décembre 2015
  • Jérémie Maurouard (Oyonnax) face à Clermont - 5 septembre 2015
    Jérémie Maurouard (Oyonnax) face à Clermont - 5 septembre 2015
  • Leon Power (Oyonnax) - décembre 2015
    Leon Power (Oyonnax) - décembre 2015
  • Pierrick Gunther (Oyonnax)
    Pierrick Gunther (Oyonnax)
  • Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
    Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
Publié le Mis à jour
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Toujours réputé pour son jeu d’avants et notamment la puissance de son pack en mêlée fermée, Oyonnax peine depuis le début de la saison à retrouver l’identité qui faisait sa force. À vouloir probablement trop jouer au détriment de bases évidentes, l’USO s’est perdue. Etat des lieux.

  • 1. Pilier gauche

Antoine Tichit parti à Castres, ils sont trois à se partager le temps de jeu. Stan Wright (7 matchs dont 4 titularisations), Laurent Delboulbès (5M/4T) et Soane Tonga’uiha (5M/2T). On se rend compte que Tichit avait tiré sur la corde l’an dernier en tenant le poste à lui tout seul et qu’il en paye les frais aujourd’hui. Le pilier gauche le plus utilisé est donc Wright, arrivé de Narbonne en Pro D2 comme joueur supplémentaire et alors que la préparation avait déjà débuté...

On ne peut pas (plus) lui demander monts et merveilles. Quant à Delboulbès, il n’avait que très peu joué ces deux dernières saisons avec Bordeaux-Bègles et manque de rythme. Tonga’uiha, lui, est toujours utilisé dans la rotation. Avec un Lukas Rapant qui semble à bout de souffle et un Jérémy Castex blessé qui n’a pas joué, les difficultés sont perceptibles pour le poste de pilier gauche.

Soane Tonga’uiha (Oyonnax) - décembre 2015
Soane Tonga’uiha (Oyonnax) - décembre 2015
  • 2. Talonneur

Jody Jenneker a balayé la concurrence la dernière saison (27M/22T) et c’est encore le Sud-Africain qui est la solution première (8M/6T). Cependant, on a le sentiment qu’il gaspille trop souvent de l’énergie à vouloir sauver la patrie. Celui que l’on dit sur le départ commet plus de fautes avec pourtant le même rendement au plaquage. Si son déchet est plus conséquent, la défense est aussi davantage sollicitée.

En soutien, il dispose de Jérémie Maurouard, qui est surement le meilleur remplaçant du championnat (7M/2T) et l’un des meilleurs espoirs français disposant de qualités indéniables de finisseur (4 essais) ainsi que de Thomas Bordes (5M/2T) qui découvre le Top 14 et de manière plutôt décomplexée. L’USO peut donc toujours se vanter d’être solide au talon.

Jérémie Maurouard (Oyonnax) face à Clermont - 5 septembre 2015
Jérémie Maurouard (Oyonnax) face à Clermont - 5 septembre 2015
  • 3. Pilier droit

Marc Clerc avait terminé la saison dernière sur les rotules, épuisé par tant d’efforts mais comment ne pas saluer ses performances régulières et décisives? Cependant, il donne l’impression de ne pas avoir récupéré et c’est pourtant lui qui est toujours le plus sollicité (9M/6T). Son ratio de plaquages a diminué de 40% alors que pour le soulager, Antoine Guillamon (6M/3T) n’arrive pas à trouver de la régularité de part le fait qu’il a souvent enchainé les blessures tandis que Horatiu Pungea (5M/1T) a disputé la Coupe du monde et doit rattraper son retard.

De plus, le Roumain doit s’intégrer dans une nouvelle équipe. Clairement, c’est un secteur en grande difficulté sachant que le jeune Géorgien Giorgi Vepkhadze n’a pas été utilisé alors qu’il pourrait servir dans la rotation et que l’on ne peut toujours pas profiter de la polyvalence en première ligne de Castex.

  • 4. Deuxième ligne

Si Leon Power était le plus utilisé la saison passée, l’Anglais George Robson est jusque ici le plus sollicité (10M/8T) et s’est rapidement avéré être le joueur prenant le plus de ballons en touche en Top 14! Parlant parfaitement le Français, il s’est immédiatement intégré au point de devenir capitaine de touche. Une belle trouvaille qui doit cependant montrer davantage dans les rucks. Quant à Leon Power (6M/2T), comme les autres "anciens", il est en retard sur ses temps de passage, plaque moins et s’illustre moins dans l’alignement. Quant à Geoffrey Fabbri, il n’a pas été utilisé en championnat.

Leon Power (Oyonnax) - décembre 2015
Leon Power (Oyonnax) - décembre 2015
  • 5. Deuxième ligne

Difficile de remplacer Thibault Lassalle qui, malgré les blessures, était un cadre. Mais avec Fabrice Metz (9M/8T), Oyonnax a trouvé un solide gaillard, jeune et prometteur. Ses prestations sont encourageantes de par son soutien dans les rucks et sa capacité à plaquer mais là aussi, on est face à un profil du jeune qui enchaine pour la première fois de sa carrière et qui manque de régularité. D’autant que pour le soulager, Mickaël De Marco s’est rapidement blessé et il manque sa puissance pour pousser en mêlée fermée.

  • 6. Troisième ligne aile

Absent pendant la Coupe du monde et rapidement blessé, Maurie Fa’asavalu (1M/1T) est un autre indéboulonnable qui manque beaucoup, ne serait-ce que pour ses qualités de plaqueur et ses arrêts-buffet. Cependant, son retour est proche et avec Pierrick Gunther (10M/8T), l’USO a trouvé un courageux guerrier. L’ancien Toulonnais est le quatrième meilleur plaqueur du championnat et use de sa vitesse mais s’essouffle parfois au prix de gros efforts sachant que pour le soulager, Valentin Ursache (3M/3T) a lui aussi disputé la Coupe du monde et que Guillaume Bernard (2M) s’est aussi blessé.

Pierrick Gunther (Oyonnax)
Pierrick Gunther (Oyonnax)
  • 7. Troisième ligne aile

Olivier Missoup (7M/7T) incarne l’âme de cette équipe. S’il n’en est pas officiellement le capitaine, il a un rôle tout aussi important et déterminant. Sa présence suffit souvent à rassurer ses troupes et à leur donner de l’allant de part sa vivacité et sa mobilité. La bonne surprise également de ce début de saison, c’est Pedrie Wannenburg (10M/4T). Le Sud-Africain apporte d’une part son expérience mais sa maturité lui permet probablement de mieux gérer les passages difficiles dans un match et l’USO a bien besoin de joueur de sa dimension dans les (nombreux) moments délicats. Puis, il y a Patrick Sobela qui aimerait pointer le bout de son nez mais qui n’est pas invité à la fête.

  • 8. Troisième ligne centre

C’était l’un des autres indéboulonnables de l’équipe de l’an passé (25M/21T) et Vili Ma’afu l’est redevenu à son retour de la Coupe du monde. Le bulldozer tongien a repris sa place au sein de la troisième ligne mais on attend de lui qu’il retrouve cette capacité à faire avancer son équipe notamment sur la réception des ballons hauts et surtout qu’il commette moins de fautes! D’autant plus qu’à ce poste, l’USO n’a pas trop le choix avec la blessure de Florian Faure (5M/3T) qui entrevoit cependant le bout du tunnel.

Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
Pedrie Wannenburg (Oyonnax) face au Saracens - décembre 2015
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