Le Racing 92, malgré les coups du sort, a prouvé qu'il avait bien grandi

  • La joie de Chris Masoe et Joe Rokocoko (Racing 92) - 10 avril 2016
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  • Les flankers du Racing 92 Wenceslas Lauret, Yannick Nyanga et Bernard Le Roux - 10 avril 2016
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  • Joe Rokocoko (Racing 92) - 10 avril 2016
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  • Camille Chat, le talonneur international du Racing 92 - 10 avril 2016
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CHAMPIONS CUP - Le Racing 92 est venu à bout de Toulon en quart de finale de la Champions Cup (19-16) en faisant face à des coups durs en cours de partie. Malgré les pertes d'Alexandre Dumoulin et de Dimitri Szarzewski, et le genou touché de Dan Carter, les Ciel et Blanc ont su rester dans leur match. Le socle de leur qualification pour la demie.

C'est ce qui s'appelle savoir faire front ! Combien d'équipes auraient-elles en effet succombé à la panique devant tant d'adversité ? Quand vous travaillez toute une semaine un système de jeu avec une ligne de trois-quarts expérimentale et que vous vous retrouvez dans l'obligation de la chambouler avant même le quart d'heure de jeu. Quand vous n'avez même pas atteint la demi-heure et que votre capitaine vous quitte déjà, en boîtant. Et quand enfin le meilleur joueur du monde se tord le genou avant la fin de la première mi-temps, vous fait signe qu'il terminera la partie sur une jambe et qu'il ne faudra plus compter sur lui pour les tirs au but. Autant de nouvelles à faire blêmir plus d'un groupe.

Les flankers du Racing 92 Wenceslas Lauret, Yannick Nyanga et Bernard Le Roux - 10 avril 2016
Les flankers du Racing 92 Wenceslas Lauret, Yannick Nyanga et Bernard Le Roux - 10 avril 2016

Cela fait partie des aléas du jeu, rétorque l'entraîneur Laurent Labit. On était handicapé au centre du terrain avec les blessures d'Henry Chavancy et Casey Laulala et on perd notre seul vrai centre de métier au bout de dix minutes. Cela nous a obligé à revoir nos plans. Notre capitaine aussi est sorti, Dan s'est tordu le genou et même s'il a souhaité rester sur le terrain, il s'est économisé sur le jeu au pied. Nous étions face à un très gros adversaire et cela prouve qu'on a grandi par rapport à la saison dernière, qu'on a plus de maturité et on est capable de faire face à toutes ces péripéties. Peut-être l'exploit le plus retentissant des Ciel et Blanc.

Imhoff: "Rokocoko, on peut même le mettre pilier, on est sûr qu'il sortira un gros match"

Pour palier la blessure au nez de Dumoulin, le staff francilien a fait entrer en jeu Marc Andreu. Pas poste pour poste, évidemment, ce qui a nécessité un réajustement tactique. C'est Joe Rokocoko qui a joué les pompiers de service en tant que premier centre, une position qu'il n'avait plus tenue depuis les Espoirs. Joe, on peut même le mettre pilier, on est sûr qu'il sortira un gros match, sourit l'Argentin Juan Imhoff. C'est mon idole donc il n'y a aucun problème, je m'adapte. Johan Goosen, lui, disputait son deuxième match en tant que second centre. Mais ni le Sud Africain ni le Neo-Zélandais ne se sont démontés, quand bien même la paire d'en face Nonu-Mermoz avait un tout autre pedigree. La polyvalence est quelque chose qui nous sert aujourd'hui, se réjouit Labit. On a toujours dit qu'on avait un effectif fourni en qualité et en quantité et c'était le moment de le démontrer sur ce match-là.

Joe Rokocoko (Racing 92) - 10 avril 2016
Joe Rokocoko (Racing 92) - 10 avril 2016

Machenaud et Chat ont assuré

Maxime Machenaud, lui, n'a pas eu à changer de poste en cours de match. Il ne s'attendait pas, en revanche, à devoir buter dans ce quart de finale. La blessure de Carter lui a imposé de facto cette responsabilité. Un secteur où il a connu de l'échec, avec trois tentatives manquées (38e, 47e, 75e), mais le demi de mêlée, devenu capitaine après la sortie de Szarzewski, a su ne pas flancher pour inscrire la pénalité de la gagne (79e). Ce que l'histoire retiendra.

Camille Chat, lui, se souviendra qu'à 20 ans à peine, il est entré en jeu à la mi-temps de la première mi-temps d'un quart de finale de coupe d'Europe. Une ascension vertigineuse pour un gamin qui, pour sa première année avec les Pros, a déjà connu un Tournoi des VI Nations. Je ne vois pas Dimitri se blesser, j'entends juste qu'on m'appelle. J'étais forcément un peu surpris que ce soit si tôt mais j'étais également content de rentrer et j'ai essayé d'apporter mon maximum. Le résultat : quelques lancers hasardeux mais, comme Machenaud, une abnégation dans le jeu qui ont forcé le respect. À l'image de son équipe, l'Auxerrois a su ne pas se laisser écraser par les fantaisies du destin. Ce dimanche à Colombes, il a grandi. Son club aussi a grandi. Et c'est bien grâce à cela qu'il est dans le dernier carré de la Champions Cup.

Camille Chat, le talonneur international du Racing 92 - 10 avril 2016
Camille Chat, le talonneur international du Racing 92 - 10 avril 2016
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