Nyanga, Le Roux, Rokocoko, Goosen, Dulin... Que feriez-vous à la place du duo Travers-Labit ?

  • Nyanga, Le Roux, Rokocoko, Goosen, Dulin
    Nyanga, Le Roux, Rokocoko, Goosen, Dulin
  • Yannick Nyanga (Racing 92)
    Yannick Nyanga (Racing 92)
  • Joe Rokocoko (Racing 92)
    Joe Rokocoko (Racing 92)
  • Johan Goosen (Racing 92) - 2 avril 2016
    Johan Goosen (Racing 92) - 2 avril 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Le staff francilien gère son effectif depuis un mois en fonction de ce quart de finale de Champions Cup face à Toulon. C'est l'objectif prioritaire du Racing cette saison. Il alignera donc sa meilleure équipe du moment. Des choix s'imposeront en troisième ligne, au centre et à l'arrière. Voici nos avis. On attend les vôtres…

Une troisième ligne de combat

Le contexte: On n'a même plus besoin de présenter la troisième ligne toulonnaise, certainement la plus complémentaire d'Europe. L'association parfaite entre un énorme défenseur, Juan Smith, un des meilleurs spécialistes du grattage au sol, Steffon Armitage et un tank en la personne de Duane Vermeulen. Trois joueurs sur lesquels compte le RCT pour gagner la bataille du milieu dimanche.

Ce qui promet un beau face-à-face, car la troisième ligne est également un secteur fort au Racing. Les trois joueurs les plus utilisés cette saison: Masoe (23 matchs, 15 titularisations), Claassen (23 matchs, 15 titularisations) et Nyanga (17 matchs, 16 titularisations). Wenceslas Lauret (16 matchs, 15 titularisations) aurait figuré dans ce trio si Guy Novès n'en avait pas fait un élément essentiel lors du Tournoi des 6 Nations.

Yannick Nyanga (Racing 92)
Yannick Nyanga (Racing 92)

Quels choix? Cinq joueurs peuvent espérer débuter ce quart de finale: Chris Masoe et Antonie Claassen pour ce qui est du poste de numéro huit et Yannick Nyanga, Wenceslas Lauret et Bernard Le Roux du côté des flankers. Sans leur manquer de respect, Thibault Dubarry et Luc Barba partent largement en dessous.

Notre avis: À presque 36 ans, Masoe n'en demeure pas moins un patron et un rouage essentiel du duo Travers-Labit. Son leadership et sa capacité à obtenir des pénalités au contest lui donnent une longueur d'avance sur Antonie Claassen. Il a d'ailleurs été titularisé à 5 reprises cette année en Coupe d'Europe, contre une seule fois pour son concurrent.

Du côté des flankers, il y a plus matière à débat. Pas tellement pour Wenceslas Lauret, qui a retrouvé une dimension internationale avec les Bleus. Il faudra en revanche trancher pour le numéro 7. L'expérience des matches couperets et les capacités de coureur de Yannick Nyanga d'un côté ou la cisaille Bernard Le Roux de l'autre. Contre le flanker d'origine sud-africaine: le fait d'avoir joué peu de matches cette saison (10, 8 titularisations) et sa propension à "dégoupiller" qui lui a déjà coûté quelques cartons jaunes. Pour ce rendez-vous couperet, face aux vieux-briscards varois, nous penchons plutôt pour l'ancien Toulousain.

Avec les moyens du bord au centre

Le contexte: Pour Laurent Labit, la paire de centres préférentielle est Laulala-Chavancy. Le premier, dynamiteur, a des affinités particulières sur le terrain et en dehors avec Dan Carter. Le second, gros défenseur, ne laisse rien passer. Problème: le Neo-Zélandais est forfait et, à moins d'avoir joué au bluff, les chances de voir le Français apte et à son meilleur niveau dimanche sont très faibles. Quant à Albert Vulivuli, il n'est pas qualifié en Coupe d'Europe.

Quels choix? Alexandre Dumoulin est le seul centre de haut niveau valide et il devrait, sauf catastrophe, débuter le quart de finale. Quel sera son binôme? Si la médecine réussit un miracle avec Chavancy, la question semble réglée. Sinon, quatre joueurs peuvent postuler. Étienne Dussartre est le seul autre pur centre disponible. Dan Carter a été utilisé en premier centre à maintes reprises avec les Crusaders et trois fois avec le Racing cette saison. Rémi Talès occupant donc l'ouverture dans ces cas-là. Joe Rokocoko évoluait à ce poste avec Bayonne et peut faire le job. Enfin, le polyvalent Johan Goosen peut dépanner.

Joe Rokocoko (Racing 92)
Joe Rokocoko (Racing 92)

Notre avis: Dussartre n'a pas assez de vécu à haut niveau et ce ne serait pas lui rendre service que de l'aligner dans le XV de départ. Pour ce que Jacky Lorenzetti a défini comme le match de l'année, ne pas titulariser le meilleur ouvreur du monde à son poste de prédilection serait également malvenu. Le Racing a perdu 3 rencontres avec Dan Carter titulaire, dont deux lorsqu'il jouait au centre.

Sauf miracle, Chavancy ne sera pas à 100% et fragiliser le milieu du terrain avec un joueur diminué, surtout face à Toulon, n'est pas un luxe que le staff francilien doit se permettre. Restent Rokocoko et Goosen. Choisir le Neo-Zélandais ne serait pas une ineptie, mais cela reviendrait à se priver de lui à l'aile. Une doublette Imhoff-Rokocoko, avouez que cela a quand même de la gueule! Cela peut paraître surprenant mais notre choix se porte sur le Sud-Africain, qui a pu se tester à ce poste contre l'UBB. Et montrer, avec deux essais, qu'il ne s'y sentait pas si mal.

Dulin ou Goosen à l'arrière ?

Le contexte: Dans la hiérarchie, Brice Dulin est l'arrière titulaire du Racing 92. L'ancien Agenais a pris part à 15 rencontres dont 12 en tant que titulaire depuis son retour de Coupe du monde. Pour lui, il s'agit d'une saison de reconstruction après le traumatisme du Mondial et sa mise à l'écart du nouveau groupe France. C'est dans ce genre de match qu'il espère gagner le cœur de Guy Novès et de son staff.

Quels choix? Théoriquement, ils sont trois à évoluer à l'arrière. Brice Dulin, le titulaire, Johan Goosen, le couteau suisse et Sean Robinson, l'Espoir qui a gagné du temps de jeu en début de saison avec l'absence de Dulin.

Johan Goosen (Racing 92) - 2 avril 2016
Johan Goosen (Racing 92) - 2 avril 2016

Notre avis: On va déjà écarter la candidature Robinson, qui ne peut pas encore prétendre à disputer une rencontre de cette importance. Labit et Travers devront trancher entre Dulin et Goosen. Nous avons mis une pièce sur le Sud-Africain au centre et il n'est pas question de retourner notre veste. Goosen est imprévisible et peut avoir tendance à vouloir briller tout seul, quitte à "manger" des supériorités numériques, tenter des drops improbables où prendre de gros risques dans ses 22 mètres.

Le Français ne réalise pas la saison de sa vie mais il offre des garanties, notamment sur les ballons hauts, et une certaine sécurité. Le bout d'une chaîne de trois-quarts formée par Imhoff, Dumoulin, Goosen et Rokocoko avec Carter à la baguette... pour nous ce que le Racing a de plus séduisant à présenter dimanche.

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