Quesada: "Je sais ce que mes joueurs ont dans le ventre"

  • Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
    Gonzalo Quesada, le directeur sportif du Stade français
  • Sergio Parisse (Stade français) face à Toulouse - 3 janvier 2016
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  • Jonathan Danty (Stade français) face à Trevise - 19 décembre 2015
    Jonathan Danty (Stade français) face à Trevise - 19 décembre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE D'EUROPE - Alors que Paris joue son avenir en Champions Cup samedi contre le Munster, Gonzalo Quesada n’a aucune inquiétude sur l’état d’esprit de son groupe. Mais le directeur sportif du Stade français souhaite avant tout voir ses joueurs faire la différence avec leurs cannes…

Gonzalo, on sent vos joueurs particulièrement excités avant ce match contre le Munster ?

Gonzalo QUESADA: On accumule beaucoup de tension en ce moment avec les matches de Top 14, surtout le dernier. Dans la partie stratégie et performance, ce n’était pas parfait pour préparer le prochain match. En revanche, on ressent que le groupe se libère un peu de cette tension pour se préparer à bien jouer au rugby. On est bien conscient de l’enjeu de ce match pour nous mais également pour le Munster. C’est leur priorité. S’ils perdent contre nous, l’objectif de leur saison est fini. On s’attend à un énorme Munster et un énorme combat.

Normalement, avec deux victoires, vous avez encore votre destin entre vos mains. Quel a été votre message cette semaine ?

G.Q: On a essayé de doser le message. Lundi, ça a été assez dur sur le contenu. On a fait un constat honnête, réel de notre match où on est vite passé sur le côté positif de n’avoir rien lâché. Mais on ne s’est pas caché que notre jeu n’a pas été bon. On a fait beaucoup d’erreurs en défense. On n’a pas été bons dans les rucks. Mais on est encore dans une situation intéressante. A court terme, une victoire peut nous permettre de continuer à jouer cette Coupe d’Europe à fond. On veut y rêver. Ça faisait sept ans que le club attendait ça. On a envie de se faire plaisir en jouant au rugby.

Sergio Parisse (Stade français) face à Toulouse - 3 janvier 2016
Sergio Parisse (Stade français) face à Toulouse - 3 janvier 2016
Lundi, le message a été assez dur sur notre contenu. On a fait un constat honnête

Que redoutez-vous chez le Munster ?

G.Q: Si on n’est pas très efficace sur les trois, quatre premiers temps de jeu, ils risquent de nous mettre en danger avec leur jeu direct. C’est un jeu à une passe très efficace avec des joueurs puissants près de la ligne davantage. Ils sont très bons dans la conservation, dans l’éjection, dans la capacité physique à faire ça. On le craint un peu. J’espère qu’on tiendra le coup physiquement.

Vous parlez de tension… Vous avez le sentiment que cette saison commence à être usante, psychologiquement, pour certains joueurs ?

G.Q: (silence) Je n’ai pas cette sensation. Mais on doit faire très attention. On l’a identifié comme un danger. On n’a pas trouvé le bon moment de décompression que le Top 14 demande. Et parce qu’on n’a pas pu avoir ce moment de détente, de week-end, l’usure est possible. Aucun joueur ne me l’a exprimé directement. Mais c’est long et difficile. Tous les week-ends, le discours est lourd d’importance et d’enjeux.

Jonathan Danty (Stade français) face à Trevise - 19 décembre 2015
Jonathan Danty (Stade français) face à Trevise - 19 décembre 2015
Ça ne va pas être un match des Babaas. Ça va piquer très fort

Julien Arias nous confiait que ce match contre le Munster allait permettre de voir ce que le groupe avait dans le ventre…

G.Q: (il souffle) Je sais ce que mes joueurs ont dans le ventre. Ils ont beaucoup de courage. Ils n’ont rien à prouver sur leur état d’esprit. Il faut juste qu’on sorte de ce besoin de se mettre dans des conditions émotionnelles extrêmes pour être bons. Ce n’est pas comme ça qu’on se construit. Mais je préfère ça que des mecs qui s’échappent, qui n’ont pas envie de jouer parce que ça sent mauvais. Ils ont tous envie de jouer. Mais j’espère qu’on va voir ce qu’ils ont dans les cannes et qu’on pourra se retrouver avec le sourire après un match rude. Ça ne va pas être un match des Babaas. Ça va piquer très fort.

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