Et si c'était Masoe, la meilleure recrue du Racing ?

  • Le troisième ligne Chris Masoe (Racing 92)
    Le troisième ligne Chris Masoe (Racing 92)
  • Chris Masoe (Racing 92) face à Toulon
    Chris Masoe (Racing 92) face à Toulon
  • Chris Masoe (Racing 92) - avril 2016
    Chris Masoe (Racing 92) - avril 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Arrivé cette saison en provenance de Toulon, Chris Masoe affiche un niveau de performance exceptionnel, surtout dans les grands rendez-vous. Avec sa culture de la gagne et son leadership sur le terrain, l'ancien All Black est devenu la clé de voûte du système francilien.

Quelques minutes après l'élimination du RCT en quart de finale de la Champions Cup, à Colombes, un des premiers réflexes de Bernard Laporte a été de venir saluer Chris Masoe dans le vestiaire du Racing 92. Le témoignage du respect immense qu'accorde le manager varois à son ancien numéro huit. En 2013, Laporte a emmené Toulon sur le toit de l'Europe pour la première fois de son histoire, lors de la première saison de l'ancien All Black au club. Une consécration suivie par deux autres sur la scène continentale, et un Bouclier de Brennus en 2014. Le Racing 92 est encore loin de la success story du RCT, mais avec Masoe, l'histoire commence pareil.

Chavancy : "Il a rapidement fait taire tous ses détracteurs"

Lorsque sa signature a été annoncée à la fin de l'exercice précédent, certains commentaires venus d'ici et là parlaient de pré-retraire. Douze mois plus tard, le "vieux" a quand même sacrée bonne mine. Et surtout de belles jambes qui lui permettent de sortir des prestations cinq étoiles, à l'image de celle contre Leicester en demi-finale de la Champions Cup. Tout simplement héroïque. Il a pris une place importante dans le groupe, qu'il mérite, affirme son coéquipier Henry Chavancy. Au début, beaucoup de personnes étaient sceptiques quand à l'utilité de le recruter. Il a rapidement fait taire tout ses détracteurs. Il est incroyable, notamment dans les grands matches, où il est toujours au rendez-vous.

Chris Masoe (Racing 92) face à Toulon
Chris Masoe (Racing 92) face à Toulon
On n'est pas à la boxe ou au tennis, on a besoin des autres pour faire le boulot

Son apport dans le secteur défensif et sa capacité à gagner des pénalités au contest ont convaincu le duo Labit-Travers d'en faire son homme de base. Et il le leur rend bien. C'est la force des grands joueurs de ne jamais décevoir et c'est impressionnant de pouvoir faire ce qu'il fait à 36 ans, poursuit Chavancy. On l'a encore vu dernièrement contre Leicester où il a été l'homme du match, mettant constamment l'équipe dans l'avancée, étant énorme en défense et grattant de précieux ballons. C'est dans ces moments que l'on se rend vraiment compte de son expérience et de sa qualité.

Si l'effet Dan Carter est indéniable pour expliquer les bons résultats du Racing 92 cette saison, l'effet Chris Masoe l'est tout autant. Il est le leader après lequel son club courrait depuis tant de temps, avance même l'ancien international Thomas Lombard.

Chris Masoe (Racing 92) - avril 2016
Chris Masoe (Racing 92) - avril 2016

Un "homme d'action"

En plus d'être déterminant sur le rectangle vert, Chris Masoe est précieux dans la dimension humaine qu'il apporte au groupe francilien. Sa joie de vivre est communicative et contribue à la bonne vie du vestiaire. Quitte à être parfois loufoque, comme ce jour de grand froid où il est entré sur le terrain d'entraînement du Plessis-Robinson coiffé d'une grande serviette blanche. Les Racingmen respectent le joueur et apprécient l'homme, qui contribue à renforcer les liens de l'équipe. Cela a été un long processus mais nous jouons vraiment les uns pour les autres, se réjouit Masoe. On a pu vraiment s'en apercevoir sur certains gros matches, comme en quart contre Toulon où chacun était là pour soutenir l'autre. Et c'est de ça qu'on a besoin quand le niveau est aussi haut. On n'est pas à la boxe ou au tennis, on a besoin des autres pour faire le boulot.

Au Parc OL, le jour de la finale, l'ancien Castrais ne se fendra pas d'un long discours. Je ne suis pas un grand orateur, je suis plus un homme d'action. Juste avant le team run, j'arrive avec mon casque sur les oreilles, j'écoute de la musique et je danse. Je me mets dans ma bulle. Quand arrive le match, ce ne sont pas les paroles qui comptent mais les actions sur le terrain. On peut compter sur lui pour transformer ces quelques mots en faits samedi face aux Saracens.

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