En Europe, le Racing n'a rien à voir avec celui du championnat

  • Julien Brugnaut, Brice Dulin, Joe Rokocoko et Juan Imhoff se congratulent lors de Racing - Northampton - 12 décembre 2015
    Julien Brugnaut, Brice Dulin, Joe Rokocoko et Juan Imhoff se congratulent lors de Racing - Northampton - 12 décembre 2015
  • Mike Phillips et Chris Masoe (Racing 92) - 12 décembre 2015
    Mike Phillips et Chris Masoe (Racing 92) - 12 décembre 2015
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Comme la saison passée, le Racing 92 affiche un visage très séduisant en phase de poules de la Champions Cup. Une démonstration de puissance qui tranche avec son côté plus besogneux en Top 14. Comment expliquer un tel écart ? Analyse.

Les chiffres n'expliquent pas tout mais révèlent toujours une tendance. En Top 14, le Racing a inscrit 18 essais en 10 journée, soit 1,8 par match. Ce score, qui représente 41,8 % du total du RCT, explique en partie pourquoi les Racingmen n'ont pas encore pris de bonus offensif en championnat. En Champions Cup, c'est deux matches, neuf essais et deux victoires à cinq points. Ça change, mais ce n'est pas une nouveauté. L'an passé, le Racing était tout aussi brillant sur la scène européenne en phase de poules, terminant premier de toutes les équipes engagées dans la compétition.

Ce qui peut paraître paradoxal alors que le niveau s'élève en Coupe d'Europe le devient beaucoup moins à la lumière des explications de Laurent Travers : Ce sont des matches de très haut niveau et les joueurs aiment ce type de matches, avec beaucoup de ferveur. Ils permettent à ceux qui ont la possibilité d'être sélectionné de montrer leur niveau international. Quand à ceux qui sont retraités ou qui ne sont plus en sélection, qui savent que ces beaux moments avec leur équipe nationale sont derrière eux, ils peuvent vivre une aventure qui leur rappelle ces instants. Ils en ont besoin, c'est comme une drogue. Une drogue dont semblent accros les Rokocoko, Phillips et consorts, revigorés samedi face à Northampton.

Mike Phillips et Chris Masoe (Racing 92) - 12 décembre 2015
Mike Phillips et Chris Masoe (Racing 92) - 12 décembre 2015

Labit: "Peut-être que nous sommes faits pour jouer ces matches-là"

Au Racing, la Champions Cup est une priorité au moins aussi forte que le Top 14. Jacky Lorenzetti veut en faire sa vitrine, comme Mourad Boudjellal avec le RCT. Il s'est donc doté de joueurs sensibles à la cause européenne et dopés à l'adrénaline des grands rendez-vous : On sait que c'est une compétition exigeante et courte et que nous n'avons pas le droit à l'erreur, avance Laurent Labit.

Tout le monde se met dans cet état d'esprit de phases finales. On ne rencontre que des grandes équipes avec des grands joueurs et cela nous convient bien. Peut-être que nous sommes faits pour jouer ces matches-là. Une constatation pas si éloignée de celle faite en son temps par Leonardo, alors directeur sportif du PSG, qui déclarait que son club était plutôt bâti pour l'Europe.

En tant qu'entraîneurs, on sait très bien que l'équation à régler se situera plutôt sur les rencontres de Top 14, face à des équipes plus abordables, poursuit Labit. C'est là qu'on se prend souvent les pieds dans le tapis car on n'y met pas la même implication. On y va souvent en pensant que faire le minimum suffira à gagner mais c'est faux. On ne peut pas à la fois montrer ce que nous avons montré à Pau et quelques jours après afficher un visage tout à fait différent contre Northampton. C'est là toute notre problématique avec Laurent, de trouver comment maintenir un haut niveau de performance quel que soit l'adversaire. Vendredi à Franklin's Garden, il n'aura pas besoin de grands discours pour mobiliser des troupes certifiées d'élite sur le front européen.

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