A Oyonnax, "on sait que l'objectif, c'est Brive"

Ce mardi à l’heure de rencontrer joueurs et entraineurs oyonnaxiens au centre d’entrainement de Marchon, l’USO n’avait toujours pas communiqué sur la réorganisation du staff de l’équipe première. Il régnait donc une ambiance un peu particulière car après la mise à l’écart ? l’éviction ? le limogeage ? d’Olivier Azam (choisissez le qualificatif que vous voulez !), il a été demandé à Johann Authier d’officiellement venir "soutenir" les entraineurs en place. Il suffisait de constater que l’ancien demi de mêlée, responsable du haut niveau dans l’organigramme de l’USO depuis sa retraite en 2014, était bien celui qui dirigeait la séance en compagnie de… Lipi Sinnott !

Un véritable pied de nez puisque selon nos informations, Olivier Azam ne souhaitait plus de lui. Le Néo-Zélandais faisait donc son retour sur les terrains – tout sauf une escroquerie vu sa popularité auprès des joueurs – pour accompagner de manière visible Johann Authier. Pendant ce temps, Pascal Peyron et Stéphane Glas évoluaient plus en retrait, avec l’interprétation légitime qui s’ensuit…. Et puis, pendant tout l’entrainement, à de nombreuses reprises le groupe s’est réuni en cercle, bras dessus bras dessous, pour discuter, échanger, comme si une thérapie était en marche.

Clerc: "Une semaine un peu dure à digérer"

Entre le premier communiqué, jeudi, indiquant que "l'US Oyonnax Rugby envisage de retirer la responsabilité du groupe professionnel à Olivier Azam" et le report du match de Champions Cup face à l’Ulster, samedi, suite aux attentats de Paris, le club a enchainé trois jours particuliers. C’est vrai qu’au niveau de semaine particulière, celle là a été dans le summum. Elle a été un peu dure à digérer. On s’est concentré sur nous en essayant de se recentrer sur notre boulot , explique Marc Clerc. Pas l’idéal. Les choix des dirigeants, ce ne sont pas des choses faciles surtout au bout de sept ou huit matches, poursuit le pilier mais il y a pas mal de choses à voir, à revoir et à fixer. C’est important de prendre le temps de parler, de se dire les choses et que tout soit à plat pour que tout le monde comprenne bien ce que l’on attend, chacun, les uns des autres, poursuit-il.

Tian: "Sortir du merdier dans lequel on s’est foutu"

Les Oyomen ont les dents longues et sont à la recherche du temps perdu. On est concentré car on se demande comment sortir du merdier (sic) dans lequel on s’est foutu, comment ne pas gâcher, témoigne avec franchise Silvère Tian. Ce n’est pas le moment d’être déstabilisé ! Il faut rebondir vite et sans état d’âme. On a une ville à protéger et un club à sauver, enchaine l’ailier. Tout naturellement, celui-ci évoque les valeurs qui font l’identité de l’USO et qu’il n’a pas retrouvées. Oyo est fort en groupe mais pas individuellement. Cette solidarité nous a manquée depuis le début de la saison. Alors qu’espérer de cette rencontre de Champions Cup ? On ne veut pas être champion d’Europe mais on a envie de bien figurer et d’avoir un état d’esprit irréprochable. On ne veut pas se faire critiquer parce qu’Oyo n’a pas joué cette compétition à fond. Ça passera par là pour être bien en championnat. Si on prend des branlées (sic), la saison va être difficile… On peut perdre, mais pas sur le courage ! C’est ce qui a toujours fait Oyonnax.

Glas: "On sait que l’objectif, c’est Brive"

Si on pousse la symbolique, on remarquera que le Stadium était l’antre de la fin de la belle aventure de la saison passée en Top 14 et que l’enceinte toulousaine sera cette fois le cadre des grands débuts d’Oyonnax en Champions Cup. Cependant il ne faut pas se tromper de l’aveu de Stéphane Glas: En allant à Toulouse on espère faire quelque chose de bien, mais on sait aussi que l’objectif, c’est Brive. L’entraineur des trois quarts se rappelle également que la dernière fois qu’il y a un tel discours (avant le déplacement à Toulon et la réception de Pau), il y avait eu une gifle à Mayol et les joues sont encore rouges. Il ne faut pas s’y méprendre, on jure que la leçon est retenue. L’équipe qui sera alignée samedi sera donc proche de celle qui débutera face aux Brivistes à Mathon d’autant plus que l’USO a besoin désormais de certitudes et plus d’inquiétudes.