Oyonnax s'est rendu compte de ce qu'était le très haut niveau !

Que pouvait bien espérer Oyonnax ? Hormis l’envie de bien figurer et de ne pas être ridicules devant leur public, les Oyomen semblaient bien mal engagés avant même le début de la rencontre face à une équipe des Saracens qui détruit tout sur son passage depuis le début de saison (huit victoires en huit matchs, toutes compétitions confondues). Alors, quand l’arbitre italien Marius Mitrea a surpris tout le monde en accordant aux Anglais un essai de pénalité dès la première mêlée sifflée près de l’en-but (10-0, 20e), la suite semblait bien mal embarquée. Certes, Oyonnax a fait face, a tenté de répondre au défi anglais. Mais les Saracens étaient tout simplement trop forts pour cet USO-là (10-45), empochant le bonus offensif en prime.

Pourtant, les joueurs du trio Authier/Glas/Peyron ont tenu bon une bonne partie de la rencontre, ne pointant qu’à sept longueurs après une demi-heure de jeu (10-3). Le moment choisi par les Saracens pour mettre un coup d’accélérateur et montrer au public de Mathon qu’il ne servait à rien d’imaginer un exploit. Deux fulgurances en moins de quatre minutes, conclues par Goode et Wyles, et les Sarries avaient assommé leurs adversaires, en montrant au passage la qualité et la rapidité de leur jeu d’arrières (24-3, 36e).

Aziza sauve l'honneur pour l'USO

Contre les Saracens, jouer dans son camp c’est s’exposer au moindre contre, au moindre dégagement un peu moins assuré pour prendre la foudre sur une relance. Et si Oyonnax s’est attaché un bon moment à porter le ballon de l’autre côté de la ligne médiane, trop d’erreurs individuelles et collectives ont empêché d’aller au bout des opportunités pour faire douter, si c’est possible, les Saracens.

Les Anglais ont alors profité des errements adverses pour porter le coup de grâce dix minutes seulement après le retour des vestiaires. Deux essais plantés coup sur coup, la défense oyonnaxienne était dépassée (38-3, 50e). Il a fallu de l’orgueil aux Oyomen pour ne pas perdre la face et inscrire un essai en fin de match avec Aziza, mais cela ne pouvait pas suffire face à la meilleure formation d’Europe. 45-10, le score est dur à encaisser. Mais au final, entre l’équipe qui pointe à la dernière place du Top14 et celle qui n’a encore jamais connu la défaite cette saison, pouvait-il pu en être autrement ?