L’épineux cas de David Auradou

Par Rugbyrama
  • David AURADOU - - 28.09.2012 - Clermont Auvergne  Stade Francais
    David AURADOU - - 28.09.2012 - Clermont Auvergne Stade Francais
Publié le Mis à jour
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Le Stade français, en plein chantier pour la saison prochaine, joue dans deux jours une demi-finale d’Amlin Challenge Cup à Perpignan. Une perspective sportive qui pourrait être entachée en coulisse par le traitement du statut de David Auradou, son entraineur en charge des avants, qui ne sera plus en poste l’an prochain, mais qui est encore lié contractuellement avec le club pour un an.

Alors que les joueurs parisiens s’apprêtent, dans deux jours, à jouer une demi-finale d’Amlin Challenge à Perpignan qui pourrait éclaircir leur avenir sportif la saison prochaine, les dirigeants du Stade français tentent dès à présent, d’en finir avec le présent exercice, qui les a vu se séparer de leurs deux entraineurs, Christophe Laussucq et David Auradou.

En fin de contrat en juin prochain, Laussucq, même s’il n’a pas digéré son éviction, partira l’an prochain pour s’occuper de Mont-de-Marsan. Le cas de David Auradou est bien plus complexe et pourrait même se transformer en une grosse épine au pied de Thomas Savare, le président parisien, qui tente depuis son arrivée au club en 2011 d’en assainir tous les étages pour pouvoir redevenir compétitif sportivement. Auradou remercié, il reste néanmoins un an de contrat à l’ancien deuxième-ligne stadiste. Une année de contrat normalement due dont les dirigeants parisiens s’acquitteront.

Des engagements non-respectés

Seulement, les négociations entre les deux parties pourraient s’avérer plus ardues que prévues, David Auradou, très discret depuis son éviction révélée, étant bien décidé à faire valoir le préjudice qu’il a subi. Son évincement se justifiait-il, alors même que les avants parisiens qu’il dirige, réalisent une saison plus que satisfaisante, comme en témoigne leur dernière performance face au pack du Racing-Métro? D’autre part, Auradou avait accepté de replonger dans le rugby professionnel, à l’appel du Stade français, soucieux de faire revenir au bercail ses glorieux anciens. Pour entrainer Paris, "Bibi" a fait une croix sur sa vie dans le sud de la France. Une vie dans laquelle il avait réussi sa reconversion en obtenant un poste de directeur commercial dans une entreprise de matériaux de construction du côté de Sarlat (Périgord). Une vie rangée, loin des tumultes liés à l’incertitude du sport professionnel. En acceptant son poste d’entraineur, Auradou avait bien mesuré les risques qu’il prenait. Il les avaient acceptés, mais ne s’était pas lancé non plus dans l’aventure du Stade français sans garanties pour son avenir à moyen terme.

C’est la reconnaissance de ces engagements tacites, mais communs, qu’Auradou est bien décidé à faire respecter, en allant au bras de fer avec ses dirigeants s’il le faut, alors même qu’il s’occupe de la fin de saison de ses joueurs. Si le futur ex-entraineur des avants parisiens compte bien qualifier son club de toujours en finale d’Amlin Challenge, puis, pourquoi pas, en Heineken Cup, pour la saison prochaine, son statut toujours en suspens, pourrait être, dans le même temps, un sérieux caillou dans la chaussure de ses dirigeants lors de cette fin de saison, et au cours de la saison suivante, que Thomas Savare a promis être celle du renouveau. Enfin.

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