Porical: "Un signe du destin"

Par Rugbyrama
  • Jerome Porical - Perpignan Stade français - 26 avril 2013
    Jerome Porical - Perpignan Stade français - 26 avril 2013
Publié le
Partager :

Quelques semaines après être revenu une première fois en championnat, l'arrière du Stade français et enfant de l'Usap, Jérôme Porical, a été le bourreau des Catalans vendredi soir à Aimé-Giral: six pénalités, dont une dernière qui a touché poteau et barre avant de passer, et une relance décisive sur le seul essai parisien. Et dire que l'intéressé n'aurait sûrement pas dû jouer cette rencontre... 

Sur votre dernière pénalité, on peut dire que les poteaux vous ont porté chance...

Jérôme PORICAL: (sourires) Oui, je connaissais parfaitement ces barres. Je me suis tellement entraîné et j'ai joué si souvent ici.

Justement, c'est la deuxième fois que vous reveniez à Aimé-Giral. Cela était-il encore particulier ?

J.P: Les deux matchs joués à Aimé-Giral cette saison ont été des matchs différents des autres pour moi. L'Usap, c'est ma famille, mon club de formation et de coeur. J'avais une grosse boule au ventre toute la semaine. Puis, quand le match débute, on oublie tout. 

Et avec vingt points au pied et une action décisive sur l'essai parisien, vous êtes l'homme du match...

J.P: Le buteur a toujours un rôle important. Cela m'a plutôt souri. Mais il y avait un petit signe du destin. Ce match, je ne devais peut-être pas le jouer. C'était l'équipe qui a démarré à Bath en quart de finale qui devait être aligné. Mais des ailiers se sont blessés et je le joue à l'arrivée.

Sur l'essai de Lyons, vous effectuez une percée. Aviez-vous vu une faiblesse adverse à la vidéo ?

J.P: Non, j'avais des bonnes sensations sur ce match. C'est une simple relance. Je cherche l'intervalle, je perce et après, j'ai un peu de réussite. Je n'ai pas revu l'essai mais je tente une passe à l'aveugle et elle tombe dans les bras de Lyons. Quand on pense aussi à ma dernière qui touche à la fois le poteau et la barre, on se dit que des fois, on a de la chance.

Avant votre avant-dernière pénalité (74e) de 55 mètres, alors que vous êtes menés 19-22, il y a un échange virulent entre votre capitaine Sergio Parisse et vous. Que s'est-il passé ?

J.P: Sergio voulait aller chercher la touche mais moi, j'ai dit de suite à l'arbitre que je la tentais. En fait, Sergio croyait qu'en cas d'égalité, cela se jouait au nombre d'essais marqués. Lui pensait que c'était ainsi avant même les prolongations alors que c'est après les prolongations. Il est ensuite venu s'excuser.    

Il y a encore eu des sifflets à votre encontre. Comment les avez-vous vécu ?

J.P: Je sais que beaucoup de gens m'aiment ici. Et d'ailleurs, beaucoup m'ont applaudi même si on l'entend forcément moins. Après le dernier Perpignan-Stade français, il y a eu un sondage ici sur mon cas et 80% des supporters ont indiqué qu'ils me soutenaient. Je tenais à les remercier.

Appréciez-vous cette qualification pour la finale autant qui si vous aviez battu une autre équipe ?

J.P: C'est un sentiment particulier. Je suis joyeux car on ne dispute pas beaucoup de finales dans une carrière. Mais certains Perpignanais, des amis avec qui j'ai grandi, méritaient une autre sortie.

Évoluiez-vous devant une partie de votre famille ?

J.P: Devant ma mère chez qui je reste jusqu'à lundi, devant ma soeur. Et puis un peu devant mon papi aussi. Il est parti il y a trois mois et je pensais à lui sur chacune de mes pénalités. Il aurait aimé être là mais je sais qu'il me regardait de là-haut.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?