Marti: "Koyamaibole a eu un réflexe débile"

Par Rugbyrama
  • Laurent Marti - Bordeaux bègles - 24 aout 2012
    Laurent Marti - Bordeaux bègles - 24 aout 2012
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Déjà coupable d’une morsure sur un joueur des London Irish, le troisième ligne fidjien de Bordeaux-Bègles, Sisa Koyamaibole, a aggravé son cas en ne se présentant pas devant la commission de discipline de l’ERC, réunie à Dublin pour évoquer son cas. Le président Laurent Marti ne cache pas sa colère.

Pire qu’un faux départ, la première titularisation du troisième ligne des Fidji et de l’UBB Sisa Koyamaibole (32 ans, 46 sélections) en Challenge européen vira au fiasco. Décidée dans l’optique de le relancer, sa prestation de titulaire n’aura finalement pas convaincu. Loin de là. Sorti avant l’heure de jeu et satisfaisant pendant vingt petites minutes, le troisième ligne fidjien a finalement été cité par l’arbitre du match, et reconnu coupable hier mercredi d’une morsure sur son vis-à-vis des London Irish, le troisième ligne Declan Danaher. Joint par téléphone, le président Laurent Marti ne pouvait excuser le geste : "C’est stupide, c’est un mauvais réflexe. Nous faisons tout pour qu’il soit plus agressif. On ne peut pas dire que ce soit un joueur méchant, on attendrait de lui justement qu’avec son gabarit il montre un peu plus d’agressivité. Mais pas en mordant les adversaires bien sûr. Donc cela ne colle pas avec le personnage qui est un gros nounours. C’est donc un réflexe débile qu’on ne peut que condamner. Un joueur professionnel n’a pas le droit d’avoir un réflexe comme celui là".

Résultat, le troisième ligne a écopé de douze semaines de suspension (requalification le 7 janvier 2013). Outre le match de ce week-end, il manquera sept matchs de Top 14. La coupe paraissait déjà pleine. Mais la suite de l’histoire est encore pire.

Sanctions supplémentaires ?

Car Koyamaibole ne s’est tout simplement pas présenté aux côtés de Raphaël Ibanez, son manager, pour défendre son cas à Dublin, devant les membres de la commission de discipline. Dire que son président n’a pas apprécié cette absence tient du doux euphémisme  : "Cela me déplait au plus au point parce que c’est une fois de plus un manque de professionnalisme. On ne manque pas son avion quand on est convoqué à Dublin. Je le condamne fortement d’autant plus que Raphaël Ibañez s’était, lui, organisé dans un agenda compliqué pour aller le défendre. Raphaël Ibañez est très respecté des instances et ça l’a certainement sauvé." 

Sauvé ? Pas tout à fait. Désormais, le joueur devra répondre de son comportement devant les dirigeants de son club qui, selon toute vraisemblance, pourraient prendre d’autres sanctions : "Je réfléchis", reconnaît le président girondin, "Ce sont des gens qui viennent d’une autre culture, il faut arriver à comprendre certaines choses mais on ne peut pas tout excuser non plus. Je l’ai toujours dit haut et fort : nous sommes gentils mais pas faibles. Il y a des critères dans ce club à respecter et tout se passe bien tant qu’ils sont respectés. S’ils ne le sont pas je ne suis plus d’accord. Je réfléchis à de possibles sanctions en interne, je vais recevoir le joueur et je n’exclus rien".

Débarqué à l’intersaison de Lyon où il avait, par intermittence, fait l’étalage de sa puissance physique, le colosse fidjien de 125 kilos avait pour mission de briser les rideaux défensifs adverses... Après huit journées de Top 14, il ne compte que trois matchs, et pas la moindre titularisation. Le domaine sportif ne plaide pas en sa faveur. Pas sûr que l’encadrement girondin se montre encore patient longtemps...

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