Le Stade français crée l'évènement

Par Rugbyrama
  • Jerome PORICAL - Racing Metro Stade français - 1 decembre 2012
    Jerome PORICAL - Racing Metro Stade français - 1 decembre 2012
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Après une première délocalisation au Havre, le Stade français dispute ce jeudi soir sa deuxième rencontre de Challenge européen face aux Italiens de Prato sur la pelouse de la MMA Arena du Mans. De prime abord, le pari était risqué. In fine, il sera réussi...

En rugby, affronter une modeste équipe italienne un jeudi soir du mois de décembre en Challenge européen, c'est comme fêter la Saint-Valentin dans son canapé, charentaises aux pieds, un "Marcel" sur les épaules, en regardant "Les Ch'tis à Mykonos" sur W9. Ça n'a rien de glamour. Et pourtant...

En temps normal, le Stade français aurait affronté les Transalpins de Prato pour le compte de la quatrième journée d'Amlin Challenge cup dans la glacière de Charléty où quelques centaines de courageux s'irritent le palais en hurlant des chants que les joueurs ne peuvent entendre, tant la pelouse est éloignée des tribunes. Mais les dirigeants parisiens ont eu la bonne idée d'organiser "Le Stade français Tour". Un concept né d'une volonté somme toute logique en temps de crise: "Ne pas perdre d'argent". Pour le club de la capitale, louer Charléty a un coût financier puisqu'il paie une redevance à la Mairie de Paris calculée en fonction de l'affluence pour chacun des matchs. Surtout, le club peine, en Challenge européen, à séduire un public qui se fait déjà désirer pour les rencontres de Top 14. Voilà ce qui a poussé Thomas Savare et ses équipes à délocaliser les trois rencontre de la phase qualificative en province. Où comment créer un événement qui n'en est pas un...

Succès populaire

La première étape s'est déroulée au Havre en octobre face à Grenoble. Et n'en déplaise au président du Stade français, réunir plus de dix mille spectateurs au Havre un samedi soir du mois d'octobre pour une rencontre de Challenge européen, relève de la prouesse. Fine bouche, l'homme fort du Stade français s'était dit "déçu" d'une affluence flirtant avec les 12 000 spectateurs. Une affluence qui plaçait pourtant ce week-end-là le stade Océane parmi les plus garnis de la scène continentale, H Cup et Amlin Cup confondues.

Ce jeudi soir, bis répétita. Pour sa deuxième étape, cette fois-ci, le Stade français reçoit à la MMA Arena du Mans. Une enceinte ultra-moderne où les Parisiens ont déjà sévi l'an passé face à Agen. 25 000 spectateurs avaient ce jour-là assisté à la belle victoire parisienne (53-27). Sans doute le souvenir de cet après-midi de rugby, ponctué de sept essais stadistes, a-t-elle laissé des traces. Et pour cause. "Nous avons déjà vendu quinze mille billets, a déclaré mercredi le directeur sportif Richard Pool-Jones. C'est très positif pour le club".  Doux euphémisme. D'abord, l'opération financière sera bien plus intéressante que si la rencontre s'était déroulée à Charléty. Ensuite, sur le plan sportif, "C'est intéressant pour les joueurs car cela casse la routine et cela crée une motivation supplémentaire", a ajouté RPJ. Un succès populaire que le Stade français, même en l'absence de tous ses cadres (Papé, Attoub, Sempéré, Lyons, Dupuy...), devrait donc aisément convertir en un succès sportif.

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