Le bain de jouvence du Stade français

Par Rugbyrama
  • Hugo Bonneval - stade français bordeaux bègles - 16 fevrier 2013
    Hugo Bonneval - stade français bordeaux bègles - 16 fevrier 2013
Publié le Mis à jour
Partager :

Tranchant offensivement, le Stade français retrouve le sourire après avoir battu Bath (36-20) en quart de finale. Les Parisiens affronteront Perpignan en demie.

Est-ce l’air anglais ? Le doux parfum de l’Europe ? Une réaction d’orgueil des protégés de David Auradou, dont le contrat ne sera pas renouvelé la saison prochaine ? Toujours est-il que les Parisiens ont été méconnaissables sur la pelouse du Recreation Ground. Et c’est le plus beau compliment qu’on puisse leur faire en ce moment, vu leurs deux derniers sorties en Top 14, à chaque fois conclues par 43 points encaissés (à Toulouse puis face à Toulon). Il faut l’avouer. Nous nous attendions à voir un Stade français au bord de la dépression, qui n’aurait pu simplement s’enfoncer un peu plus dans une saison particulièrement ratée. Comment pouvait-il en être autrement avec les absences de Papé, Flanquart, Attoub, Missoup, Rodriguez Gurruchaga ? Nous avons finalement vu un Stade français appliqué, agressif, solide en conquête et inspiré offensivement, ne laissant que peu d’espoirs aux Anglais. Pourtant, en première période, les joueurs de Bath ont bien essayé de mettre du rythme. Mais sans parvenir à faire la différence malgré quelques plaquages ratés côté parisien.

Vuidravuwalu, ce dynamiteur

Il leur aurait peut-être fallu disposer d’un joueur comme l’ailier stadiste Waisea Vuidravuwalu, auteur d’un doublé en première période (20e, 30e), d’abord sur une attaque placée, puis sur un contre de soixante-dix mètres. Malgré le carton jaune infligé à Rabah Slimani (37e), les Parisiens parvenaient à conserver leur belle avance à la pause (3-20, 40e). Il fallait alors s’attendre à une réaction anglaise en début de seconde période. Elle aura duré…dix minutes. Le temps pour M. Owens d’accorder un essai de pénalité et d’infliger un nouveau carton jaune, cette fois-ci à Scott Lavalla (10-20, 47e). Les Stadistes ont vite repris le dessus, sans s’affoler. Avec encore à la baguette Vuidravuwalu, dont la belle course en travers lui permettait d’offrir une passe décisive à Hugo Bonneval, qui doublait même la mise deux minutes plus tard (10-30, 61e) et portait un coup fatal aux ambitions de Hooper et ses coéquipiers. Le résultat final, largement favorable au dixième du Top 14 face au sixième du Premiership, est-il dû à la faiblesse de Bath, ou à la bonne performance du Stade français ? Probablement un peu des deux.

Cette troisième victoire française en Challenge européen cette semaine (après Biarritz, jeudi, et Perpignan, vendredi) esseule un peu plus le Leinster dans le dernier carré. La seule certitude, c’est que la France aura un représentant en finale, puisque Paris jouera sa demie du côté de Perpignan, fin avril. D’ici là, les hommes de Christophe Laussucq et David Auradou devront se replonger dans leur morose quotidien du championnat. Avec l’objectif de préparer ce déplacement en Catalogne et de gommer les quelques carences entrevues dans cette rencontre, comme leur indiscipline désormais chronique (treize pénalités concédées, deux cartons jaunes). La cerise sur le gâteau, c’est que le Stade français s’est offert sa première victoire à l’extérieur en quart de finale de Coupe d’Europe, après sept revers. De quoi remonter un peu plus le moral du club de la capitale.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?