Porical crucifie Perpignan

Par Rugbyrama
  • Porical - Perpignan - 22 decembre 2012
    Porical - Perpignan - 22 decembre 2012
Publié le Mis à jour
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Le Stade français a créé l'exploit et file en finale d'Amlin Cup après avoir battu Perpignan à Aimé-Giral (25-22). Porical, ancien Catalan, a marqué 20 points.

Les sifflets d’Aimé-Giral ont sûrement eu pour effet de décupler ses forces. Et de quelle manière. Jérôme Porical, l’homme du titre de Perpignan en 2009, est venu briser les espoirs catalans de finale européenne. Son pied a crucifié son ancien club. Le Stade français est d’ailleurs revenu de très loin dans cette demi-finale pour se donner le droit de rêver. Rêver d'un titre européen et du même coup d'un retour en H Cup après trois ans d’absence. Souvent critiqué pour son apport, Porical a répondu de la plus belle des manières. Auteur de 20 points au pied et passeur décisif sur l’essai de Lyons, il a tout fait. Tout, tout. Une pénalité à plus de 60 mètres alors même que Parisse semblait stupéfait de la décision de son buteur. Son pied ne tremblait pas (74e, 22-22). Quelques minutes plus tard, à 50 mètres, il touchait le poteau, puis la barre, pour donner l’avantage déterminant à son équipe (77e, 22-25). Sur l’essai de Lyons, c’est encore Porical qui relançait et slalomait dans la défense catalane pour éliminer Planté, puis Guirado et se muer en passeur décisif (45e).

L'Usap avait mieux attaqué

Les deux équipes étaient en mission, du côté d’Aimé-Giral. Mission européenne. Le Challenge comme tremplin vers la H Cup. Lâchés en championnat, les deux formations avaient jeté toutes leurs forces dans cette demi-finale. Le jeu léché et ambitieux des Catalans a d’abord mis à mal la force en mêlée fermée des Parisiens. Grâce à deux essais assez rapidement inscrits, l’Usap a su prendre les devants. Même si Porical ouvrait le score, c’est bien Guirado qui allait derrière la ligne en premier. Il était à la conclusion d’une énorme passe de Mafi (11e, 5-3). Le jeu en mouvement était récompensé, puisque cela partait d’une accélération de Farid Sid sur son aile. Dix minutes plus tard, c’est James Hook qui donnait un peu plus d’ampleur au score, après avoir mis un "stop" à Porical qui venait au plaquage en bout de ligne (23e, 10-3). Il manquait simplement les deux transformations du Gallois pour mettre les Parisiens à distance raisonnable.

Mis à part les fulgurances d’Hugo Bonneval sur son aile ou les inspirations peu suivies de Jules Plisson, le Stade français n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Et du coup, les Parisiens devaient se reposer sur une mêlée efficace (pénalité obtenues à la 17e et 39e) et la botte de Porical pour rester dans le coup. Les hommes d’Auradou et Laussucq ont manqué trop de plaquages au milieu de terrain, laissant beaucoup de champ aux Catalans. Mais l’indiscipline des Perpignanais les a remis dans la course. Jérôme Porical se fendant de six pénalités. Au final, c’est trois points de plus au tableau d’affichage qui permettent au Stade français de se qualifier pour sa deuxième finale d'Amlin Cup (défaite en 2011). Grâce à une prestation majuscule de son arrière, sifflé copieusement par le public catalan. Comme quoi, il y a peut-être une justice.

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