Caminati : "Renouer avec la victoire"

Par Rugbyrama
  • Julien CAMINATI - Septembre 2010 - Brive
    Julien CAMINATI - Septembre 2010 - Brive
Publié le Mis à jour
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Brive a réussi son entrée dans le Challenge européen, grâce à son succès bonifié contre Padoue (32-6). Si le staff corrézien avait fait tourner son effectif, cette compétition peut permettre au CABCL de trouver un second souffle. Le trois-quarts polyvalent Julien Caminati en est conscient.

Comment jugez-vous la performance de votre équipe lors de la victoire bonifiée face à Padoue vendredi dernier ?

Julien CAMINATI. : En première mi-temps, nous avons peut-être voulu trop jouer et avons commis trop d’erreurs. Certes, nous avons réussi à inscrire un essai sur un renvoi mal négocié de leur part mais nous nous sommes parfois trop précipités. Et du coup, on revient aux vestiaires avec seulement deux points d’avance (8-6). A la pause, le staff nous a remonté les bretelles et demandé d’être plus précis et propres sur les fondamentaux en seconde période. Ce que nous sommes parvenus à faire.

Et quel bilan tirez-vous de ce match ?

J.C. : Au final, disons que tout s’est bien passé et que le bilan est positif, surtout qu’on prend le bonus offensif à la dernière minute. Le plus important, c’est que certains joueurs en manque de temps de jeu ont pu s’exprimer. Et cela nous tenait à cœur de réaliser un bon match. Des garçons comme Guillaume Namy ou Régis Lespinas relèvent de blessure et ont joué tout le match. Des jeunes comme Atayi, Laval, Kakovin ou Elgoyhen ont eu leur chance. Ça, c’est plutôt bien pour la suite.

Et à titre personnel, vous avez aussi effectué tout le match et marqué douze points au pied…

J.C. : Oui, cela fait du bien pour la confiance mais la plupart de mes coups de pied n’étaient pas trop difficiles à réussir, même si j’ai eu trois transformations en coin. A l’arrivée, j’ai réalisé un cinq sur six. Je suis satisfait mais il ne faut pas non plus s’enflammer.

Le Challenge n’est pas une priorité mais après ce succès bonifié, comment allez-vous appréhender la suite de la compétition ?

J.C. : Déjà, nous ne devons pas rester sur les acquis de la victoire face à Padoue. Même si le Salvador a connu un match difficile pour son entrée en matière (défaite à Sale, 11-97), le déplacement en Espagne le week-end prochain s’annonce tout de même particulier. En fait, si nous ne nous mettons pas dans le bon sens d’entrée, nous risquons de nous compliquer la tâche. Après, si nous l’emportons, nous serons bien placés et peut-être à égalité avec Sale. Nous aurons alors deux rencontres face aux Anglais qui seront déterminantes et un match piège à Padoue. Là, les ambitions dans cette compétition pourront évoluer.

En quoi cette compétition est-elle importante en vue du championnat ?

J.C. : Comme je l’ai dit, cela permet à des joueurs de s’exprimer et au-delà, cela fait du bien au groupe de renouer avec la victoire après la défaite à Bourgoin. Le rythme des matchs de Challenge n’est certainement pas aussi élevé qu’en Top 14 mais il faut rester attentif et concentré pour enchaîner les succès. C’est important car en championnat, les trois prochains matchs seront primordiaux pour la suite de la saison (déplacements à La Rochelle et Montpellier et réception de Biarritz, ndlr), à commencer par celui à La Rochelle qui est déjà dans toutes les têtes. Mais je suis persuadé que le groupe va réagir en Top 14.

Sur un tout autre plan, on a appris que le club connaissait des difficultés financières actuellement, comment le vivez-vous ?

J.C. : Nous, les joueurs, nous contentons de nous exprimer sur le terrain. Après, nous faisons confiance aux dirigeants pour régler les autres problèmes. Du coup, à titre personnel, la défaite à Bourgoin m’a davantage préoccupé que le reste. Cela, je ne m’en occupe pas et le laisse aux personnes concernées…

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