Parra: "Ils nous ont pris de haut"

Par Rugbyrama
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Bourgoin, pour qui le Challenge européen n'était pas un objectif, revoit ses ambitions à la hausse après son épatante victoire chez les London Irish en quart de finale jeudi (32-30). Le demi de mêlée Morgan Parra, excellent en Angleterre, est un peu surpris mais il sait pourquoi son équipe a gagné.

Avec quelques heures de recul, réalisez-vous ce que vous avez fait ?

Morgan PARRA : On réalise plus ou moins. Nous sommes conscients que nous avons fait un très bon résultat ici, au terme d'un gros match. C'est génial mais ça le serait encore plus si nous pouvions confirmer en demi-finale.

Votre qualification a surpris beaucoup de monde. Etes-vous vous-mêmes étonnés ?

M.P. : Oui. Avant de partir, on ne s'est pas dit qu'on allait là-bas pour gagner absolument ! Nous voulions seulement nous lâcher. Nous savions que nous avions été un peu chanceux pour la qualification (Bourgoin a terminé 11e et dernier qualifié, NDLR) et nous nous sommes dit que nous n'avions rien à perdre. Ceci étant, nous sommes dans une bonne dynamique depuis trois semaines. Nos victoires contre Montpellier puis Dax et l'assurance de notre maintien nous ont libérés. Nous savons que nous n'avons plus rien à jouer en championnat alors c'était plus facile de venir faire un résultat en Angleterre.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez gagné selon vous ?

M.P. : Nous savons depuis longtemps que nous avons une bonne équipe. C'est juste que nous avons perdu deux ou trois matchs que nous aurions pu gagner en début de saison. Cela nous a plongés dans une spirale négative, nous avons manqué de confiance. C'est beaucoup plus difficile de jouer quand tu luttes pour ne pas terminer à la dernière place. Il fallait sauver le club, ça a été fait donc il s'agissait seulement de se faire plaisir en Angleterre. Nous voulions réussir cela pour nous, pour "sauver" notre saison mais aussi pour redonner un peu le sourire à nos supporters et leur offrir une demi-finale à Pierre-Rajon.

Sur quels points avez-vous gagné ce match ?

M.P. : Sur l'envie surtout, et dans le combat. Nous n'avons pas touché beaucoup de ballons mais nous avions une grande envie d'avancer et de gagner. Je crois aussi que les London Irish nous ont pris de haut. Je suis certain qu'ils ne s'attendaient pas à ce que nous soyons aussi performants dans le combat. Nous avions vu à la vidéo qu'ils enchaînaient beaucoup les temps de jeu et nous avons réussi à les en empêcher.

Votre défense, également, a été extraordinaire.

M.P. : C'est vrai que nous avons fait une énorme partie dans ce secteur mais ce n'est pas que ça. Nous avions vraiment une immense envie. Personne n'a lâché, jamais.

Avez-vous eu peur pendant cette rencontre ?

M.P. : Oui, surtout dans les moments où ils arrivaient à enchaîner. Nous avions peur de craquer physiquement et mentalement. Quand nous menions de dix points juste avant la fin, nous pensions avoir gagné. Puis ils sont revenus à sept points, et ensuite ils ont marqué cet essai… Heureusement que la transformation n'est pas passée parce que s'il y avait eu des prolongations, ça n'aurait pas été bon pour nous.

Le Challenge européen n'était pas du tout un objectif pour Bourgoin. Va-t-il le devenir avec cette qualification en demi-finale ?

M.P. : Nous jouerons cette demie pour la gagner. C'est le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à nos supporters pendant cette saison difficile. Mais nous aurons l'esprit aussi libéré que pour le quart de finale. Nous sommes très heureux d'être arrivés en demie et on se dit que jouer une finale serait fantastique...

Cette victoire face aux London Irish va-t-elle changer quelque chose dans le groupe ?

M.P. : Bien sûr. Elle fait du bien à toute l'équipe, au club, aux supporters. Maintenant, nous voulons confirmer. Nous allons nous déplacer à Bayonne avec des ambitions la semaine prochaine en Top 14. Contre Toulouse dans quinze jours, ce sera plus dur mais nous allons jouer tous les matchs libérés maintenant. Nous attendons la suite avec impatience, surtout cette demie (le 1, 2 ou 3 mai prochain, NDLR).

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