Stade français, La Rochelle, Burns, Ford... le debrief des demi-finales

L'équipe du week-end : le Stade français

Quel match ! Quel suspense ! Sa demi-finale de Challenge Cup dimanche, le Stade français l'a parfaitement entamée, menant rapidement grâce à un essai de Geoffrey Doumayrou notamment. 11 à 6 à la pause puis même 18 à 6 après une réalisation de Jules Plisson. Voilà que les Parisiens se dirigeaient sereinement vers une finale européenne. c'était sans compter sur le retour tonitruant de Bath. En moins de 10 minutes, les Anglais, portés par le talent de leur trois-quarts, ont totalement renversé la vapeur. Des essais de Semesa Rokoduguni (63e), Robbie Fruean (68e) et Elliot Stooke (71e) qui permettaient aux coéquipiers de Francois Louw de passer devant (18-25).

Clairement, on a à ce moment-là cru que les Parisiens avaient laissé passer leur chance. Mais ce groupe a une force de caractère incroyable... Au pied du mur, les Stadistes ont envoyé Hugh Pyle derrière la ligne anglaise, avant que Plisson n'égalise sur la transformation et redonne même 3 points d'avance aux siens d'un fabuleux drop ! Après la sirène, George Ford a eu lui l'occasion d'offrir à tout ce beau monde une prolongations. Mais l'a manquée. Tant mieux pour ce Stade français courageux et rafraichissant.

La déception du week-end : La Rochelle

Une cruelle désillusion... Leader du Top 14 et sur un nuage depuis novembre, le Stade rochelais a manqué son rendez-vous le plus important de la saison samedi soir. Le contexte de cette demi-finale européenne à la maison, devant le superbe public de Marcel-Deflandre, a visiblement pesé... Les joueurs n'ont pas su gérer cette pression pour se libérer totalement.

On n'a tout simplement pas reconnu les Maritimes, très fébriles. Leurs nombreuses maladresses ont coûté très cher aux joueurs de Patrice Collazo. Les Anglais, 8e de Premiership mais avec plus de bouteille, n'en demandaient pas tant pour briser le rêve rochelais et rejoindre pour la 3e fois la finale de la compétition. Espérons pour les Rochelais que ce match raté leur serve de leçon avant d'autres demi-finales, celles du Top 14 à Marseille.

Le joueur du week-end : Billy Burns (Gloucester)

Si Kini Murimurivalu (145 mètres parcourus, 3 franchissements, 8 défenseurs battus), Levani Botia (86 mètres parcourus, 2 franchissements, 4 défenseurs battus, 5 offloads), Arthur Retière (101 mètres parcourus, 4 franchissements, 8 défenseurs battus) ou Gabriel Lacroix (76 mètres parcourus, 2 franchissements, 5 défenseurs battus) ont tout tenté samedi soir, ils ont été bien seuls dans les rangs rochelais pour revnverser une solide équipe de Gloucester. Une formation anglaise qui peut tout de même remercier Billy Burns.

L'ouvreur des Cherries and White, auteur d'un 100% au pied et de l'essai qui a fait mal à La Rochelle grâce à une interception, a inscrit les 16 points de son équipe. Le facteur X de cette demie. Tout l'inverse d'un Brock James qui a totalement craqué.

Les stats du week-end : James et Ford, des buteurs en faillite

Ce n'est pas un hasard : les 2 formations vaincues ce week-end ont vu leur buteur passer totalement au travers. Dans des rencontres qui se jouent à si peu, c'est un réel handicap... Samedi, c'est Brock James qui a plombé La Rochelle avec 11 points laissés en route au pied (50% de réussite) et une passe interceptée qui a offert l'essai à Billy Burns. L'ouvreur australien a vécu un calvaire lors d'une fin de match que le Stade rochelais dominait pourtant.

Dimanche, c'est George Ford qui a passé un sale moment. L'ouvreur du XV de la Rose a précipité la chute de Bath face au Stade français avec notamment 2 drops en bonne position manqués et cette pénalité ratée après la sirène alors qu'il pouvait envoyer les siens en prolongations. Son ratio ? 64% de réussite. Indigne de son statut.