La Challenge Cup, d'objectif à entraînement pour Montpellier

  • Jake White (Montpellier) - décembre 2015
    Jake White (Montpellier) - décembre 2015
  • Lloyd Williams (Cardiff) échappe à Bismarck du Plessis (Montpellier) - décembre 2015
    Lloyd Williams (Cardiff) échappe à Bismarck du Plessis (Montpellier) - décembre 2015
  • Anthony Floch (Montpellier)
    Anthony Floch (Montpellier)
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Avec deux défaites en autant de rencontres à l'extérieur, le MHR est virtuellement hors course sur la scène européenne. Les matchs restants doivent désormais servir à créer le vécu commun dont le groupe à peine stabilisé a besoin.

Rien n'est certain mais il faut voir les choses en face, pour espérer se qualifier il aurait probablement fallu gagner à Cardiff, souffle Jake White. En une phrase, l'entraineur sud-africain vient de résumer la cruelle réalité de la campagne européenne de son équipe. La première place, promise aux impressionnants Harlequins qui ont jusqu'à maintenant affiché un niveau digne de la Champions Cup, est hors de portée. La deuxième? Elle est compromise. Il faut être dans les meilleurs deuxièmes et sans gagner à l'extérieur contre Cardiff, ça parait difficile, termine-t-il. En effet, si une seconde place qualificative venait à être attribuée dans cette poule 3, les Blues sont maintenant en position de force pour se l'adjuger.

Tout n'avait pourtant pas si mal commencé, avec une mi-temps maitrisée contre les Quins, avant l'effondrement. De la même manière, les Héraultais avaient largement les moyens de s'imposer dans la capitale galloise. Mais là encore, les Cistes ont trébuché, encaissant une nouvelle fois une quantité alarmante de points, dont cinq essais. Un comble, pour une équipe qui maîtrisait le secteur défensif en début de saison.

Lloyd Williams (Cardiff) échappe à Bismarck du Plessis (Montpellier) - décembre 2015
Lloyd Williams (Cardiff) échappe à Bismarck du Plessis (Montpellier) - décembre 2015

Dans la première demi-heure, nous dominions tellement, nous avons inscrit trois essais, on aurait pu croire que ça allait être facile. Mais dès que nous sommes sous pression, que ce soit au tableau d'affichage ou suite à une erreur sur le terrain, ça a un effet immédiat sur le groupe et on arrête de joueur en équipe, détaille le technicien. Presque insensé, au vu de l'expérience des individus composant le collectif montpelliérain. On menait 20 à 7 et avec un tel écart, on n'a pas le droit de lâcher, ajoute Anthony Floch.

Un vécu commun qu'il reste à créer

Sauf qu'il faut plus qu'une somme d'individualités pour faire une équipe. Il faut, notamment, du temps. Vous avez un dicton en français, il faut que la mayonnaise prenne. Il y a encore des joueurs qui viennent d'arriver et ils n'ont pas bénéficié de la préparation, avance White. Un son de cloche qui fait écho aux mots de son arrière: C'est normal, le groupe a pas mal changé et on savait que ça prendrait du temps. Mais il y a du potentiel, du talent et je suis convaincu que ça finira par bien tourner. On a certes beaucoup d'expérience dans le groupe mais très peu de vécu commun. L'élimination en Challenge Cup aura donc une autre conséquence fâcheuse bien que secondaire: la réduction du nombre de matchs pour un groupe qui doit apprendre à se connaître.

Anthony Floch (Montpellier)
Anthony Floch (Montpellier)

Néanmoins, le tableau n'est pas entièrement noir pour le MHR. Alors que l'équipe s'était fixé comme objectif de réussir son entame de match, elle a certes encaissé un essai très rapide suite à une bévue individuelle mais elle a aussi retrouvé le chemin de la réussite offensive, l'un des gros chantiers du moment. On peut expliquer les carences défensives par le fait qu'on joue plus et qu'on se découvre davantage. Il y a eu du mieux par rapport à ces trois ou quatre dernier matchs, avec encore des imperfections mais plus d'initiatives et on doit maintenant trouver l'équilibre pour continuer à écarter les ballons sans se mettre en danger, espère l'ancien Clermontois.

Une autre satisfaction vient également de l'intégration rapide de Bismarck du Plessis, qui pourrait être aligné jeudi soir malgré un coup au genou reçu lundi à l'entrainement, tout comme son frère remis d'une blessure au mollet. Ouh il est vraiment solide! Sur le match à Cardiff il a été impressionnant, souffle Anthony Floch dans un sourire. Comme quoi, tout ne va pas si mal.

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