Montpellier n'a perdu qu'une seule finale... mais la plus importante de son histoire

  • La détresse de Montpellier aprs la défaite en finale du Top 14 en 2011
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  • La déception des Montpelliérains lors de la finale de Top 14 en 2011
    La déception des Montpelliérains lors de la finale de Top 14 en 2011
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CHALLENGE CUP - Le grand jour arrive pour le MHR, qui disputera vendredi soir à Lyon la finale de la Challenge Cup, la quatrième de sa jeune histoire. Retour sur les trois premiers rendez-vous qui ont pavé la route des Cistes.

2003 : le premier titre

Longue et sinueuse est la route qui a mené le MHR à sa place dans l'élite du rugby français. De la création du club en 1986 (alors Montpellier Rugby Club), né de la fusion du Stade Montpelliérain et du Montpellier Université Club, à nos jours, rien ne fut facile, entre luttes intestines, problèmes financiers, et résultats sportifs en dents de scie, trente ans de batailles. Dont le premier grand fait d'armes de la section professionnelle en 2003, et cette finale d'accession, à l'époque au Top 16, remportée contre Tarbes alors emmené par Aubin Hueber. Une finale d'anthologie pour tout Montpelliérain amoureux de rugby.

Car à l'image du parcours du club jusqu'alors, rien ne fut aisé face aux Pyrénéens, qui poussèrent les Cistes de Didier Bès jusqu'aux prolongations. Aux 21 points inscrits par la botte de Warren Burton, les Héraultais répondaient par trois essais (Saladié, de pénalité, et Navizet à huit minutes du terme de la prolongation) pour une victoire 25-21. Le MRC remportait son premier titre, puisque à l'époque, le premier de Pro D2 (Brive en 2003), s'il validait automatiquement sa montée, n'était pas sacré champion. Il accédait à la première division pour ne plus la quitter et devenait le Montpellier Hérault Rugby.

2004 : un titre dans l'anonymat

Comme toutes les équipes engagées dans le championnat de France, et non qualifiées pour la H Cup, le MHR s'apprêtait donc à disputer une compétition européenne. La H Cup, le Challenge Européen, et la moins connue, le bouclier européen, ou Parker Pen Shield. Cette dernière accueillait les équipes éliminées du premier tour du Challenge, auxquelles étaient ajoutées d'autres invités pour constituer un tableau de seize équipes réparties dans un tournoi de matches éliminatoires. Au milieu du seul club anglais de Rotherham, et des formations italiennes, portugaises et espagnoles, le MHR se hissait sans trop de difficultés en finale où il affrontait les Transalpins de Viadana sur leur propre terrain.

Encore une fois, trois essais de Buada, Arbo et Daniell suffisaient à vaincre les Italiens de Casper Steyn qui passait les 19 points de son équipe (score final 25-19). Que reste-t-il de ce titre aujourd'hui ? Pas grand chose. La compétition a disparu, très peu se souviennent ne serait-ce que de son existence. Son évocation ferait même presque sourire.

2011 : la première finale perdue

Qu'est ce qui vient à l'esprit lorsque l'on évoque le MHR ? L'éclosion des quatre fantastiques Julien Tomas, Louis Picamoles, François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo en 2008, surement. Le jeu léché des années Galthié, aussi. Et pour beaucoup, la cicatrice laissée par le parcours insensé du MHR lors de la première année du club guidé par le duo formé par l'ancien capitaine de l'équipe de France et Eric Béchu, avec à son terme la finale perdue au Stade de France contre Toulouse. Dernier qualifié de la phase régulière, le MHR n'avait pas la faveur des pronostics, loin s'en faut. Pourtant, le jeu débridé des Cistes, bien que porté par un effectif modeste comparé à ceux des cadors du championnat, allait faire trembler toute la soirée un Stade toulousain rompu aux joutes dionysiennes.

La déception des Montpelliérains lors de la finale de Top 14 en 2011
La déception des Montpelliérains lors de la finale de Top 14 en 2011

La fougue héraultaise, incarnée par l'essai en soliste de Timoci Nagusa, le seul de la rencontre, se heurtait au métier haut-garonnais et à la botte de David Skrela et Nicolas Bézy. Les hommes de Fulgence Ouedraogo, qui jouait pour l'occasion avec une main cassée, jetaient toutes leurs forces dans la bataille et échouaient sur la dernière marche en s'inclinant sur le score de 15-10. Leur courage n'avait ce soir-là d'égal que la déception d'une bande de copains qui avait failli réaliser l'impossible. Depuis, les Cistes courent toujours vers une nouvelle finale. Cette course s'achèvera vendredi soir, si possible dans des larmes de joie.

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