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L'ENJEU

Comme les Parisiens, les Harlequins de Londres joueront leur saison sur un seul match, ce soir à Cardiff. Quatre-vingt minutes pour sauver la face et dépoussiérer l'étagère à trophées, après un exercice 2010-2011 qui les a vu rester englués dans le ventre mou de la Premiership anglaise (7e place). Et les hommes de John Kingston ont prouvé qu'ils savaient gérer ces matchs à pression : après s'être défaits de leurs voisins londoniens des Wasps en quart de finale (32-22), ils ont réussi l'exploit de s'imposer (12-20) dans le sanctuaire réputé imprenable de Thomond Park, en demi-finale contre le Munster. Rien que ça ! À noter qu'en s'imposant, les Harlequins deviendraient également le premier club à remporter trois fois la "petite" Coupe d'Europe, après avoir battu deux clubs français (Narbonne et Clermont) en 2001 et 2004.

L'EQUIPE

L'infirmerie londonienne est vide. Éliminés dans la course au titre, ils ont pu prendre le temps de soigner tous les bobos pour se présenter gonflés à bloc pour cette finale. John Kingston pourra notamment compter sur la vitesse du trident arrière Brown-Camacho-Monye à la relance, pour déstabiliser le bloc défensif parisien. Nick Evans, le buteur métronome écossais, tiendra lui aussi sa place à l'ouverture, associé à l'international anglais Dany Care à la mêlée.

LA STAT

16,7. Le nombre moyen de points encaissés cette saison par les Harlequins, toutes compétitions confondues. En comparaison, le Stade français en a encaissés 21,7. Un chiffre qui illustre bien l'imperméabilité de la défense londonienne, et la nécessité qu'auront les Parisiens de se montrer ultra-réalistes.

L.F.