Attaqué sur ses propos sur le dopage, Benezech relaxé par la justice

Par Rugbyrama
  • Laurent Benezech a été relaxé par la justice
    Laurent Benezech a été relaxé par la justice
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C'est une victoire pour Laurent Benezech: attaqué après ses déclarations sur le dopage, l'ancien pilier international a été relaxé par la TGI de Paris.

L'ex-pilier international Laurent Bénézech, qui avait dénoncé en avril 2013 les méfaits du dopage dans le rugby, a été relaxé vendredi par la justice d'accusations de diffamation. La 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris a jugé irrecevable la constitution en partie civile du syndicat Provale associé à 134 joueurs de rugby, estimant qu'il n'était "pas visé par les propos jugés diffamatoires". Elle a en revanche jugé recevable la constitution de partie civile de François Carillo, nommément cité par Bénézech. L'ex-Bayonnais avait porté plainte individuellement contre Bénézech, qui avait insinué dans le Monde que son accident cardiaque, en décembre 2012, était suspect. Mais dans cette affaire, Bénézech a été relaxé, "fondé à bénéficier de la bonne foi."

Un parallèle avec l'affaire Festina

Dans deux interviews en avril 2013, Bénézech avait dit avoir vu "lentement se généraliser l'épidémie" dans un sport qu'il a pratiqué sous l'ère amateur puis professionnelle jusqu'en 2000, ajoutant que le rugby était "exactement dans la même situation que le cyclisme avant l'affaire Festina". En juin dernier, à l'audience, il avait expliqué à la Cour avoir tenu ces propos dans le Monde et Midi Olympique "pour des raisons sanitaires". Il avait appuyé ses dires au moyen de photos censées montrer la transformation physique de plusieurs internationaux.

Dans ses motivations, la Cour a jugé que Bénézech, sur un sujet d'intérêt général, n'avait stigmatisé personne mais "pris des exemples pour dénoncer l'inaction du monde du rugby à l'égard de la santé des joueurs d'un sport qu'il a pratiqué avec passion, joueurs d'autant plus exposés qu'il s'agit de jeunes sportifs pouvant mettre leur vie en danger en ayant recours à des produits ou des pratiques qui ne sont pas forcément illicites". Me Romuald Palao, avocat de Provale et des joueurs, se réserve la possibilité de faire appel avant dix jours.

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