Camborde "étranger" au dossier du dopage dans le rugby

Par Rugbyrama
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Alain Camborde, ancien préparateur physique de rugbymen de haut niveau, dont l'équipe de Pau (Pro D2) et la sélection d'Argentine, est "étranger" à la question du dopage dans le rugby, a affirmé jeudi son avocat à Pau, peu avant l'ouverture du procès de l'ex-préparateur.

"Il est exaspéré d'être le centre d'un dossier entouré d'un contexte qui lui paraît étranger: le dopage dans le monde du rugby", a déclaré aux journalistes Me Frédéric Bellegarde au tribunal correctionnel de Pau, où Alain Camborde devait être jugé dans l'après-midi. "Aujourd'hui, c'est une opération vérité pour rétablir la réalité de ce que M. Camborde a fait, et dissiper tout ce qu'il n'a pas fait", a ajouté l'avocat. Alain Camborde n'a pas fait de déclarations.

M. Camborde, ancien culturiste, préparateur physique réputé dans le monde du rugby au début des années 2000, avait été mis en examen fin 2011 et renvoyé en correctionnelle pour trafic de produits dopants, précisément "importation et détention de marchandises prohibées et exercice illégal de la profession de pharmacien". Au siège de sa société, plusieurs produits avaient été saisis, dont du clenbutérol, un stéroïde anabolisant interdit à la vente en France et utilisé pour faire fondre la graisse ou comme broncho-dilatateur. Le même produit, qui aurait été importé d'Espagne, a été retrouvé aux domiciles de trois autres personnes, des culturistes de 24, 35 et 43 ans, qui comparaissent avec Alain Camborde pour les mêmes chefs.

Le procès Camborde a pris un relief particulier en raison de la polémique sur l'étendue de dopage dans le rugby français, après des résultats d'analyses mis en avant par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), puis les propos de l'ex-pilier international Laurent Bénézech, déplorant un rugby dans le déni sur le dopage en son sein. Le monde du rugby s'est défendu avec vigueur, dénonçant une suspicion "injustifiée" sur le sport. Me Bellegarde estime que le cas de M. Camborde, un culturiste qui "pensait qu'il pouvait utiliser dans un cercle privé" certains produits, n'a rien à avoir avec le dopage. Il a rappelé que d'ex-rugbymen de haut niveau suivis par M. Camborde ont été entendus en qualité de témoins, auditions dont rien n'est ressorti selon lui.

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