Oxford, Springboks et Pays Basque: Centrale 7, une histoire de famille

Par Rugbyrama
  • Vainqueurs de l’édition 2015, les JDC 7s posent avec l’équipe du Centrale 7
    Vainqueurs de l’édition 2015, les JDC 7s posent avec l’équipe du Centrale 7
  • Les sud-africains du Cap prennent le large face à La Rochelle
    Les sud-africains du Cap prennent le large face à La Rochelle
Publié le Mis à jour
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Quelques semaines après le Midol 7, le campus de Centralesupélec rouvre ses portes le 12 mai pour le tournoi international espoirs Centrale 7, devenu un rendez-vous incontournable, lancé il y a 12 ans par quelques visionnaires. Pour cette nouvelle édition les pionniers seront toujours là, ainsi que quelques équipes parmi les meilleures sélections nationales et universitaires au monde.

Fonder une famille, c’est toujours un projet un peu fou. Mais cette famille-là n’est pas tout à fait comme les autres. Centrale 7 a plusieurs parents, une tripotée de nouveaux frères et sœurs chaque année et une multitude de cousins éparpillés de par le monde qui ne manqueraient sous aucun prétexte les retrouvailles annuelles à Chatenay-Malabry. Centrale 7 c’est un projet à l’époque aussi incertain qu’un rebond ovale. Mais il a suffi d’une idée doucement mûrie dans les têtes d’une bande de copains arpentant un terrain de rugby. Témoignage de Xavier Pujos, à l’époque professeur d’EPS à Centrale et à l’origine du projet : En voyant ces magnifiques infrastructures et ce terrain, j’ai tout de suite eu le rêve de créer un tournoi de rugby à 7 ici sur ce campus. Avec un petit groupe d’étudiants passionnés et travailleurs, nous avons commencé à l’organiser dès l’année suivante.

Il mesure aujourd’hui le chemin parcouru : Nous ne pensions pas que le Centrale 7 ressemblerait à ce qu’il est aujourd’hui. Mais nous avons osé et cela a réussi, car nous faisons en sorte que ce tournoi grandisse tous les ans. Nourri par les générations successives, le bébé a bien grandi jusqu’à devenir une compétition internationale attendue chaque année avec un niveau de jeu labellisé FFR. Et le patriarche Xavier Pujos de constater l’agrandissement de la famille depuis maintenant 12 ans. Dès le début il s’est passé quelque chose. Oxford nous a suivi, le projet les a tout de suite emballés et nous avons noué de vrais liens avec eux. Dès la deuxième année, des équipes sud-africaines et la Chine nous ont rejoints. Puis cela a été au tour de France Universitaire, de la Belgique…

La 12e réunion familiale sera particulièrement élargie : près de 300 participants pour une vingtaine d’équipes universitaires et espoirs venues de tous horizons. Mais chez Centrale 7, on a les idées larges ! Ce ne sont pas les liens du sang qui unissent ses membres, joueurs et organisateurs, mais la passion universelle du rugby. Les Français, Basques, Finlandais, Marocains, Argentins ou Malaisiens, tous seront les bienvenus les 12 et 13 mai prochains pour jouer à ce jeu marrant où l’on court en avant en se passant en arrière un ballon pointu. Chaque famille a ses jeux fétiches, et à Chatenay-Malabry c’est le rugby à 7 ! Des règles simplifiées pour un jeu plus accessible et plus attractif, des mi-temps condensées avec plus d’espace, d’essais et donc de spectacle, des "petites équipes" qui peuvent bousculer la hiérarchie, et enfin une atmosphère de fête omniprésente dans les tribunes et aux abords des stades. L’esprit Sevens c’est ça : le folklore et le retour au plaisir originel du jeu avec ballon.

Les sud-africains du Cap prennent le large face à La Rochelle
Les sud-africains du Cap prennent le large face à La Rochelle

L’histoire est belle, mais comme toutes les histoires de famille, on n’échappe pas aux oppositions et aux rivalités. Le Centrale Sevens se veut un tournoi de référence dans le monde du rugby à 7 en termes de compétition, souligne le président de l’association Valentin Tréan. Les plateaux masculins et féminins sont plus intimidants que jamais et les équipes participantes se préparent depuis longtemps pour essayer de remporter le titre cette année. On retrouvera sur le terrain des historiques, à l’image des Basques d’Euskadi, et des petits nouveaux, comme l’université de Putra Malaysia, championne nationale universitaire. Au milieu des équipes universitaires européennes (Belgique, Allemagne, Portugal, Serbie, Ukraine, Finlande, Pays-Bas…) se détache Oxford, dont l’équipe vient de remporter le Varsity Match contre Cambridge sur un score record de 70 à 0 !

Vainqueurs de ces mêmes Anglais lors de la finale 2012, les Sud-Africains de Stellenbosch font leur retour, accompagnés de leurs homologues féminines des Tuks Ladies de Pretoria. Si les deux universités ont fourni nombre de Springboks par le passé, les autres équipes ne sont pas en reste à l’image des Australiens de Tribe 7s dont 5 membres faisaient partie de l’équipe nationale féminine de rugby à 7 championne olympique de la Jeunesse en 2014 ! On en oublierait presque que les tenants sont français : JDC 7s chez les hommes et Paris Universitaire chez les femmes reviennent, bien déterminés, à conserver leurs couronnes ! Quelques heures avant l’étape parisienne des World Series à Jean Bouin, rendez-vous les 12 et 13 mai à Centrale pour un avant-goût de ce qui se fait de mieux au monde dans le rugby à 7.

Plateau masculin : La Rochelle, JDC 7s (FRA), Euskadi (Pays Basque), Oxford (ANG), Belgique U, Heidelberg (ALL), Portugal U, Ukraine U, Serbie U, Maroc U, Stellenbosch (AFS), Tribe 7s (AUS), Putra Malaysia (MAL).

Plateau féminin : Paris U, Euskadi (Pays Basque), Belgique U, Pays-Bas U, Portugal U, Finlande U, Géorgie U, Pretoria Tuks Ladies (AFS), Tribe 7s (AUS).

Martin de Wailly

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