Le moment où on n'a rien compris: Pourquoi s'être entêté à aller en touche ?
TOURNOI DES 6 NATIONS - Menés de treize points au début de la seconde période, les Bleus ont choisi de s'entêter à prendre des pénaltouches. Un choix payant contre l'Irlande mais qui n'a fonctionné qu'en fin de rencontre face aux Gallois alors que c'était trop tard.
On joue la quarante-neuvième minute de la rencontre. Les Gallois viennent de prendre le large (16-3) sur un essai casquette inscrit par George North mais les Bleus réagissent et obtiennent une première pénalité dans les 22 mètres adverses. Sans hésiter, les hommes de Guy Novès optent pour la pénaltouche. Une situation qui se répètera trois fois, jusqu'à la soixantième minute. Bilan: aucun point inscrit, avant que les Gallois, eux, n'en ajoutent trois à leur compteur pour sceller le sort du match (19-3, 67e).
Pourquoi le XV de France n'a-t-il pas pris la décision de réduire l'écart à dix points alors qu'il restait plus de trente minutes à jouer ? On peut se poser la question. Mais on a aussi quelques réponses. D'abord, parce que cette stratégie avait été payante face à l'Irlande, voilà deux semaines. Ensuite, parce qu'elle correspond à la philosophie de jeu prônée par le nouveau staff, à savoir créer du jeu et marquer des essais. Aussi, parce que les Français étaient bien organisés sur les ballons portés, et pouvaient donc légitimement espérer faire sauter le verrou gallois dans ce secteur. Ce qui a faillit être le cas à plusieurs reprises.
Stratégie payante...en fin de match
La situation s'est d'ailleurs répétée, en toute fin de rencontre, et les Tricolores sont parvenus à inscrire leur seul essai du match au terme...d'un ballon porté conclu par Guilhem Guirado. Preuve que la stratégie aurait aussi pu être la bonne, trente minutes plus tôt.
Le problème, c'est que les Tricolores ne sont parvenus qu'à sauver l'honneur. Pour se consoler, les supporters français pourront aussi se remémorer la pénalité tentée par Scott Spedding et les Bleus, de 55 mètres, en match de préparation de la Coupe du monde 2015 face à l'Écosse (5 septembre, 19-16). Pour le résultat que l'on sait. Alors, finalement, ne vaut-il pas mieux une défaite avec du cœur et de l'envie qu'une victoire sans panache ?
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