Du point de vue irlandais, le XV de France, chez lui, reste un sérieux client

  • La joie des Français après leur victoire face aux Irlandais en février 2010 (33-10). Le dernier en date à Paris
    La joie des Français après leur victoire face aux Irlandais en février 2010 (33-10). Le dernier en date à Paris
  • Rory Best face à son sélectionneur Joe Schmidt
    Rory Best face à son sélectionneur Joe Schmidt
  • Sean O'Brien (Irlande) - février 2016
    Sean O'Brien (Irlande) - février 2016
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TOURNOI DES 6 NATIONS - L'Irlande ne s'est plus inclinée face à l'équipe de France depuis août 2011 (et février 2010 à Paris). Malgré presque cinq ans d'invincibilité, le XV du Trèfle arrive à Paris sur la pointe des pieds, plein d'humilité. Le poids du passé entre les deux équipes l'empêche encore de se mettre dans la peau du favori.

Le double tenant du titre face au double détenteur de la quatrième place. Si on est joueur du XV de France, mieux vaut ne surtout pas se plonger dans les archives récentes pour se donner du baume au cœur. Les Bleus restent sur trois défaites d'affilée et deux nuls face à l'Irlande, une des quatre grands invaincus de l'ère PSA (avec la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud et le pays de Galles). Du groupe France actuel, seuls Maxime Médard et Maxime Mermoz savent ce que c'est que de battre ces Irlandais.

Si vous demandez aux joueurs quel match du Tournoi est le plus intimidant, ils diront pour la plupart celui à Paris

Pourtant, pas question pour Rory Best et ses partenaires de tomber dans la condescendance: Je crois que le XV de France est une très très bonne équipe, déclare le capitaine irlandais. Chez elle, elle est toujours incroyablement difficile à jouer. Ce sera un challenge très relevé. Même son de cloche du côté du staff technique. Venu devant la presse après le captain's run de ce vendredi, l'adjoint de Joe Schmidt, Simon Easterby, assure que les Bleus demeurent très dangereux, avec leur triangle arrière capable de percer n'importe quelle défense. De la langue de bois ? Pas que.

Rory Best face à son sélectionneur Joe Schmidt
Rory Best face à son sélectionneur Joe Schmidt

Pour les Irlandais, jouer la France à Paris revêt un caractère très spécial: Cela reste un gros test pour notre sélection, affirme Cian Murtagh, journaliste pour la radio Newstalk. Sur le plan affectif, c'est sûrement notre plus gros challenge. Même si la rivalité avec le pays de Galles a été exaltée ces dernières années et est devenue une des clés de voûte de cette compétition, si vous demandez aux joueurs quel match du Tournoi est le plus intimidant, ils diront pour la plupart celui à Paris.

Il faudra encore beaucoup de temps pour que disparaisse la crainte du maillot bleu

Pourquoi ? Pour toutes les déculottées infligées par les Bleus avant les années 2010: C'est vraiment compliqué pour un Irlandais de voir ce maillot bleu et de ne ressentir aucune peur, confirme Ruaidhri O'Connor de l'Irish Independent. Tous ceux qui ont grandi dans notre pays se rappellent qu'à chaque fois que le XV du Trèfle venait ici, c'était une grosse défaite à la clé. Je crois que nous avons besoin d'encore cinq ans d'invincibilité pour nous sentir vraiment sereins face à la France ! Plus sérieusement, il faudra encore pas mal de temps avant que cette crainte que nous inspire le maillot bleu, construite défaite après défaite, ne disparaisse.

Sean O'Brien (Irlande) - février 2016
Sean O'Brien (Irlande) - février 2016

Du respect, oui, de la crainte, sûrement, mais maîtrisée. Contrairement aux années 2000, l'Irlande ne se déplace plus dans l'enceinte dyonisienne avec la tête d'une victoire expiatoire. Je crois que notre équipe ne vient plus ici avec de l'anxiété, conclut Cian Murtagh. Elle a conscience d'être moins avantagée du fait qu'elle joue à l'extérieur mais elle ne part pas battue d'avance, ce qui fait une grande différence .

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