Dans ses meilleures années, la génération dorée galloise a encore faim de titres

  • Jamie Roberts (Galles) félicité par Toby Faletau face à l'Ecosse - 13 février 2016
    Jamie Roberts (Galles) félicité par Toby Faletau face à l'Ecosse - 13 février 2016
  • Sam Warburton (Galles) effectue une chistera
    Sam Warburton (Galles) effectue une chistera
  • Une partie du groupe gallois lors du Captain's run avant le match face à la France
    Une partie du groupe gallois lors du Captain's run avant le match face à la France
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Huit des quinze joueurs gallois titulaires vendredi face à l'équipe de France étaient déjà de la partie lors de la Coupe du monde 2011. Malgré l'usure des années, cette colonne vertébrale du XV du Poireau, qui approche aujourd'hui de la trentaine, semble toujours aussi déterminée sous le maillot rouge.

Au pays de Galles, la notion de continuité est un principe intégré. À l'image de son sélectionneur Warren Gatland, dépêché de Nouvelle-Zélande au lendemain de la Coupe du monde...2007, son XV de départ reste sensiblement le même d'année en année. La faute en partie à un réservoir de joueurs limité dans la principauté britannique mais aussi à l'émergence d'une génération très prometteuse née dans la deuxième partie des années 80, à qui Gatland a confié les clés du camion.

Titulaires vendredi face aux Bleus, A.W. Jones (30 ans), Roberts (29 ans), Lydiate, Jonathan et Bradley Davies (28 ans), Warburton (27 ans), auxquels s'ajoutent les plus jeunes Faletau (25 ans) et North (23 ans), composaient déjà le XV du Poireau durant l'aventure de 2011 qui l'a conduit en demi-finale du Mondial néo-zélandais. Une compétition où figuraient également Jenkins et Priestland, sur le banc vendredi.

Sam Warburton (Galles) effectue une chistera
Sam Warburton (Galles) effectue une chistera

Warburton: "On veut ramener un nouveau titre dans notre besace"

Quatre Tournoi des 6 Nations et une autre Coupe du monde ont suivi avec le même coach et les mêmes camarades de combat. Un semblant de routine qui n'a pas eu raison de la flamme qu'ils entretiennent sous le maillot frappé du poireau, à en croire le niveau de performance affiché depuis le début de l'année: Si on prend Jamie Roberts et Dan Lydiate, ce sont des joueurs qui sont à la fin de leur vingtaine et qui ont accumulé énormément d'expérience à la fois en sélection et avec les Lions britanniques, explique Simon Thomas, journaliste au Western Mail. Jamie est un vrai tank lors des Tournois des 6 Nations et Danny est un élément clé du système défensif. Cette génération est maintenant très expérimentée et on peut dire qu'elle forme la moelle de cette équipe bâtie par Warren Gatland.

Un peu moins tranchant que les années précédentes, le capitaine Sam Warburton, qui occupait déjà ces fonctions il y a cinq ans, assure conserver une envie intacte de porter haut sur le toit de l'Europe les couleurs de son pays de Galles: Avec les cadres qui composent cette équipe aujourd'hui, nous avons gagné deux fois d'affilée le Tournoi en 2012 et 2013 mais nous n'avons pas pu le faire lors des deux suivants. Nous avons pu juger et apprécier combien il était dur de remporter cette compétition. On bosse tous très dur pour permettre au pays de Galles de revenir tout en haut. On veut bien évidemment ramener un nouveau titre dans notre besace, ce que nous avons la possibilité de faire dès cette année . Une perspective qui passe évidemment par une victoire vendredi contre les Bleus.

Une partie du groupe gallois lors du Captain's run avant le match face à la France
Une partie du groupe gallois lors du Captain's run avant le match face à la France

La tournée en Nouvelle-Zélande en ligne de mire

Aucun signe d'usure à espérer, donc, pour ce XV de France dont l'expérience en sélection est à des années-lumière de celle des joueurs qu'ils affronteront au Principality Stadium. Un XV du Poireau mené par des cadres emblématiques dans la fleur de l'âge et soucieux d'ajouter encore quelques lignes à leur CV en se servant des déceptions du passé: Cette équipe est passée deux fois très près de la gloire en Coupe du monde, rappelle le journaliste Simon Thomas. La première fois en 2011 où elle a perdu de façon très litigieuse contre la France. Puis elle a été frappée par des blessures lors du dernier Mondial, ce qui l'a empêchée d'atteindre de nouveau les demi-finales. La rage de vaincre est donc bien présente pour ce Tournoi et le sera encore quelques semaines après avec la tournée d'été en Nouvelle-Zélande qui se profile. Pour les joueurs, comme pour Warren Gatland, qui garde toujours un œil sur le futur, cette échéance est cochée en rouge car le pays de Galles n'a plus battu les All Blacks depuis 1953 et il se verrait bien, lui le coach kiwi, être celui qui mènera l'équipe à cet exploit. Marquer encore un peu plus l'histoire du rugby mondial, le carburant qui poussera cette génération éclatante à briller jusqu'à son crépuscule, prévu au lendemain de la Coupe du monde 2019.

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