Les Bleus n'ont pas oublié l'accueil de Cardiff en 2014 !

Par Rugbyrama
  • Ambiance au Millennium de Cardiff - Galles-France - 21 février 2014
    Ambiance au Millennium de Cardiff - Galles-France - 21 février 2014
  • Ambiance - galles france - 21 février 2014
    Ambiance - galles france - 21 février 2014
  • La Marseillaise lors de Galles-France - Février 2014
    La Marseillaise lors de Galles-France - Février 2014
  • Sam Warburton - galles france  - 21 février 2014
    Sam Warburton - galles france - 21 février 2014
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6 NATIONS - Le XV de France avait subi un bizutage en règle il y a deux ans à Cardiff où, après deux victoires initiales à domicile, il avait vu tous ses espoirs douchés par un pays de Galles vainqueur dès l'avant-match.

On verra vendredi si les quelques survivants français de la correction (27-6) reçue le 21 février 2014 à Cardiff en auront retenu les enseignements. Car le parallélisme est frappant: après deux succès au Stade de France, les Bleus du nouveau sélectionneur Guy Novès passeront un sérieux test de maturité dans le chaudron du Principality Stadium. Maintenant, je sais pour l'avoir vécu que ce match du vendredi soir à Cardiff est un test très "glissant" émotionnellement, physiquement et rugbystiquement, résume l'entraîneur des avants Yannick Bru.

En cet hiver 2014, le XV de France de Philippe Saint-André avait enclenché une minuscule dynamique en renversant l'Angleterre (26-24) puis en taillant en pièces l'Italie (30-10). Et c'est avec une certaine forme de confiance qu'il se présenta en Principauté, en dépit d'une préparation raccourcie (comme cette année). Et tant pis si seulement six joueurs ont été laissés au repos par leurs clubs le week-end précédent en Top 14 et si le demi de mêlée Jean-Marc Doussain a disputé 80 minutes avec Toulouse à Biarritz.

Ambiance - galles france - 21 février 2014
Ambiance - galles france - 21 février 2014

Bru: "En 2014, certains de nos jeunes gars avaient laissé beaucoup d'énergie dans l'avant-match"

A la veille de la rencontre, le jeudi soir, l'encadrement des Bleus fit l'erreur de n'envoyer que 8 joueurs en reconnaissance du Principality Stadium, délocalisant le traditionnel entraînement du capitaine dans un petit stade champêtre proche de leur luxueux hôtel de Newport. Enceinte impressionnante, surtout le toit fermé et remplie de quelque 70.000 spectateurs, le Millennium (aujoud'hui Principality) mérite en effet un repérage préalable, ne serait-ce que pour le dédramatiser. Le jour du match, les Bleus n'arrivaient que 45 minutes avant le coup d'envoi, contre 1h30 au minimum habituellement. Pensant avoir pris leurs précautions, ils tombèrent pourtant dans des embouteillages et pâtirent d'une escorte policière curieusement peu efficace, se souvient l'encadrement.

La routine fut brisée et les partenaires de Pascal Papé se sont précipités dans la marmite dans l'urgence. Là se joua une partie de leur défaite. Les Gallois sont un peu passés maîtres dans l'art de préparer un match, de la mise en scène et le Millennium se prête à ça, explique ainsi Bru. En 2014, certains de nos jeunes gars avaient laissé beaucoup d'énergie dans l'avant-match, le show, parce que c'est quelque chose de très particulier.

La Marseillaise lors de Galles-France - Février 2014
La Marseillaise lors de Galles-France - Février 2014

Et Warburton fit habilement mijoter ses adversaires...

Les Français entrèrent ainsi seuls sur la pelouse alors que le Millennium était plongé dans le noir, musique grandiloquente et faisceaux laser à l'appui. Pendant deux minutes, réunis en cercle, ils encaissèrent un vacarme assourdissant pendant que le capitaine gallois Sam Warburton patientait avec son équipe gentiment dans les coursives, prit la pose avec un jeune supporter et fit habilement mijoter ses adversaires.

Suivirent les hymnes, dont un poignant "Land of my father". Les Bleus furent prêts à être cueillis et prirent effectivement la "grêle". Une première pénalité au bout de 38 secondes, un essai casquette dès la 5e minute et après 20 minutes de jeu, ils étaient menés 14-3. Fébriles, à l'image de Louis Picamoles ou de Pascal Papé qui ne cessa d'invectiver l'arbitre Alain Rolland qui vivait sa dernière au sifflet d'un match international, les Bleus vécurent un chemin de croix en seconde période, disputée sans Doussain, sorti "cuit" à la pause. Une leçon magistrale. L'expérience du passé permettant de mieux préparer l'avenir, je vais me servir de ça: à Cardiff, au-delà d'être très bon au rugby, il faut aussi être froid dans les têtes, souffle Bru.

Sam Warburton - galles france  - 21 février 2014
Sam Warburton - galles france - 21 février 2014
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