Vunipola et Faletau, les "cousins" sans frontières

Par Rugbyrama
  • Billy Vuniploa (Angleterre) face à Toby Faletau (Galles)
    Billy Vuniploa (Angleterre) face à Toby Faletau (Galles)
  • Taulupe Faletau (Galles) face à James Haskell (Angleterre) - 2015
    Taulupe Faletau (Galles) face à James Haskell (Angleterre) - 2015
  • Billy Vunipola, le numéro 8 de l'Angleterre
    Billy Vunipola, le numéro 8 de l'Angleterre
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Après avoir grandi ensemble, les deux Tongiens d'origine Billy Vunipola et Toby Faletau vont s'affronter samedi lors d'Angleterre-Galles (17h).

Les deux ont grandi ensemble, réunis par leurs origines tongiennes, mais c'est face à face, dans le même registre de démolisseurs explosifs, que le Gallois Taulupe Faletau et l'Anglais Billy Vunipola se retrouveront samedi dans le Tournoi des six nations. Leur jardin était notre terrain d'entraînement, a ainsi raconté Faletau. J'allais chez eux et l'on faisait des deux contre deux: Billy et moi contre Mako et mon frère Josh.

Copies conformes impressionnantes, les deux 3e ligne, flanqués du pilier Mako Vunipola (30 sel. pour le XV de la Rose) ont en effet poussé ensemble au pays de Galles. Ils étaient tellement indissociables qu'une persistante rumeur jamais démentie ni éclaircie court toujours qu'ils sont cousins. Déjà bien connue, l'enfance hors proportion de Billy, aujourd'hui 126 kg dans la balance et 1,88 m sous la toise, et de Taulupe (111 kg et 1,87 m) fait en effet état de côtes cassées sur bien des terrains, selon plus d'un éducateur de la Principauté.

Taulupe Faletau (Galles) face à James Haskell (Angleterre) - 2015
Taulupe Faletau (Galles) face à James Haskell (Angleterre) - 2015

"Toby me battait toujours"

Le Gallois (25 ans) aux 55 sélections depuis 2011 est né à Tofoa, l'Anglais (23 ans) qui compte 24 capes depuis 2013 à Sydney mais c'est dans la banlieue de Newport qu'ils ont découvert le ballon ovale après être arrivés à la fin des années 90 dans les valises de leurs internationaux de pères qui ont disputé ensemble la Coupe du monde 1999. Le deuxième ligne Kuli Faletau (20 sél), par ailleurs prédicateur laïc et repéré lors d'une tournée en Europe en 1997, portait en effet les couleurs de Pontypool tandis qu'à quelques kilomètres de là, le talonneur Fe'ao Vunipola (34 sél), marié à une femme pasteur méthodiste, arborait celles de Pontypridd.

C'est en débarquant en Principauté que Taulupe et Viliami choisissent aussi d'angliciser leurs noms, respectivement en "Toby" et "Billy", afin d'aider leurs camarades du cru pour qui il était difficile de prononcer les prénoms tongiens. Je pense qu'il devait y avoir trois familles tongiennes au mieux au pays de Galles donc on a passé beaucoup de temps ensemble, Mako, Billy et moi, rigolait encore Faletau avant la Coupe du monde 2015. Entre nous, ça se finissait toujours en bagarre et 'Toby' me battait toujours, c'était jamais dans l'autre sens, rigolait encore Billy. En revanche, au rugby, on gagnait toujours ensemble.

Billy Vunipola, le numéro 8 de l'Angleterre
Billy Vunipola, le numéro 8 de l'Angleterre

Le choix de Billy

Et puis la famille Vunipola a franchi le bras de mer qui forme la rivière Severn pour s'installer à Bristol, en Angleterre, bientôt rejointe par Taulupe, hébergé trois ans durant le temps d'étudier au Filton College de Bristol. A cette époque, les deux joueurs auraient pu tomber dans l'escarcelle anglaise. Seul Billy, repéré par les Wasps avant d'éclater chez les Saracens depuis 2013, a finalement pris cette option tandis que la carrière de Taulupe, qui évoluera toutefois à Bath l'an prochain, a décollé avec les Dragons de Newport.

Billy m'a dit que s'il était vraiment bon au rugby, il jouerait pour l'Australie, que s'il était juste bon, ce serait pour le pays de Galles et s'il n'était pas très bon ce serait pour les Tonga, enrage aujourd'hui Dawson Jones, qui a entraîné les deux enfants et est un ami des deux familles. Quand leurs pères sont arrivés, j'étais dirigeant à Pontypool. On les a aidés à s'installer dans la région et c'est moi qui convoyait les enfants quand les pères jouaient en pro.

Quand Billy a quitté notre équipe à 11 ans, il m'a écrit 'ne t'inquiète pas "Uncle Daws", je vais à Bristol mais je ne jouerais jamais pour l'Angleterre', a-t-il pris un malin plaisir à rappeler. Il sait que je suis dégoûté qu'il ait changé d'avis. Les Anglais auront surement un autre point de vue.

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