Un podium éviterait à Saint-André un bien triste record

  • Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir posent avec le nouveau trophée des Six Nations
    Philippe Saint-André et Thierry Dusautoir posent avec le nouveau trophée des Six Nations
  • La pression est sur les épaules de Philippe Saint-André
    La pression est sur les épaules de Philippe Saint-André
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Arrivé à la tête des Bleus à l'issue de la Coupe du monde 2011, Philippe Saint-André a connu plus de déceptions que de succès lors du Tournoi des Six Nations. Deux fois quatrième et une fois dernier, il sait qu'il entrerait dans l'histoire du XV de France s'il était une nouvelle fois en dehors du podium.

Feu le Tournoi des Cinq Nations était le jardin de Philippe Saint-André et l'a même fait roi en 1993. Deux décennies ont passé, l'Italie s'est ajoutée à la fête et force est de constater que l'ailier international, devenu sélectionneur après la Coupe du monde 2011, n'a pas retrouvé sa côte d'antan avec la compétition. Deux fois quatrième et une sombre dernière place en 2013, le bilan est morose. L'année dernière, on peut voir que le Tournoi s'est joué dans les cinq dernières minutes, se défend l'ancien entraîneur de Toulon. Si on passe une pénalité de plus contre l'Irlande, on termine premier ex-æquo, sauf qu'on la loupe et on finit quatrième.

À l'aube de démarrer samedi contre l'Écosse son ultime Tournoi à la tête des Bleus, Saint-André n'a pas perdu la foi. Il veut toujours le gagner, malgré les vents contraires. Avant sa prise de fonction, le XV de France était le favori naturel au même titre que son voisin honni d'Outre-Manche. En 2012, pour le premier Tournoi de l'ère PSA, il est écarté du podium pour la première fois depuis 2001 et n'y est jamais remonté. Si bien qu'il fait plus figure aujourd'hui d'outsider, de trouble-fête. S'il échouait une nouvelle fois à s'incruster dans le trio final, Philippe Saint-André deviendrait le premier sélectionneur tricolore de l'histoire à n'avoir glané que des médailles en chocolat. Un triste record que la maison bleue préférerait évidemment s'éviter.

Saint-André: "Le favori, c'est l'Irlande"

Avec des déplacements en Irlande et en Angleterre au programme, deux nations qui ont prouvé leur supériorité sur le coq ces dernières années, remporter le Tournoi s'apparenterait à une authentique surprise. D'autant que la France ne l'a fait que deux fois dans son histoire lors d'une année de Coupe du monde, la première et la seconde étant espacées de vingt ans (1987, 2007). Optimiste, Philippe Saint-André n'en demeure pas moins lucide sur les chances de son groupe pour ce cru 2015: On a envie de gagner le Six Nations mais on n'est pas favori. Le favori, c'est l'Irlande! Elle est tenante du titre et troisième au classement IRB. On figure quand même parmi les quatre nations capables de remporter ce Tournoi. On va déjà bien tâcher de bien rentrer dans cette compétition.

La pression est sur les épaules de Philippe Saint-André
La pression est sur les épaules de Philippe Saint-André

PSA le sait aussi, un nouvel échec sur la scène européenne lui sera pardonné si le XV de France brille en Angleterre en octobre prochain. Le Six Nations reste une compétition ancestrale et fantastique mais il faut le dissocier de la Coupe du monde. On connaît la particularité du rugby français. On aura peut-être le même groupe mais pas la même préparation puisque nous aurons deux mois passés tous ensemble avant le Mondial. Si les joueurs veulent aller à la Coupe du monde, cela passe forcément par de bonnes prestations durant le Tournoi. Ils ont leur destin entre leurs mains. Et un peu aussi celui d'un sélectionneur qui aimerait, n'en doutons pas, laisser une trace moins fade de son aventure aux commandes du camion bleu.

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