Peu inspirés, les Bleus en sont revenus aux bonnes vieilles recettes

Par Rugbyrama
  • Pascal Papé lors de France-Ecosse, samedi 7 février 2015
    Pascal Papé lors de France-Ecosse, samedi 7 février 2015
  • Uini Atonio à la charge contre l'Ecosse
    Uini Atonio à la charge contre l'Ecosse
Publié le
Partager :

Le XV de France a une nouvelle fois souligné ses limites offensives actuelles en réduisant la voilure en cours de match pour se recentrer sur un style plus pragmatique, samedi contre l'Ecosse en ouverture du Tournoi des six nations (15-8).

Les équipes en manque de confiance se rabattent souvent, dans la difficulté, sur ce qu'elles maîtrisent le mieux. C'est le cas du XV de France qui, pétri de bonnes intentions au coup d'envoi au Stade de France, a essayé d'insuffler un volume de jeu supérieur à celui proposé lors des test-matches de novembre. Mais ce jeu au large n'a pas déstabilisé des Ecossais bien organisés dans la ligne et agressifs au contest. Faute d'imagination, une fois sorti des schémas préétablis, et de variation.

Il faut alterner au très haut niveau, en jouant au large, au milieu, surtout qu'on a un joueur puissant comme Mathieu (Bastareaud), en faisant des ballons portés et du jeu au pied, une arme efficace dans le rugby international. On a manqué de cela, a ainsi déclaré le manager Philippe Saint-André dimanche.En première période, ses troupes se sont escrimées en vain, puis épuisées, à envoyer du jeu rapidement au large, sans avoir auparavant resserré les Ecossais. Mais on aurait trop joué sur le 10 adverse, on nous l'aurait aussi reproché. Ce qui est important c'est d'avoir tenté, c'est rare d'envoyer si souvent les ballons comme ça, c'est sur la continuité des matchs de novembre, a cependant nuancé le demi de mêlée Morgan Parra, remplaçant au coup d'envoi.

Gagner en maturité

Les Français avaient pourtant analysé la défense du XV du Chardon, dont les ailiers montaient inversés en permanence pour tuer les surnombres sur les extérieurs, d'après "PSA". Une solution aurait donc été de davantage utiliser le jeu au pied offensif dans le dos d'Ecossais qui étaient 14 sur le premier rideau défensif après deux-trois temps de jeu, une arme pas assez utilisée par l'ouvreur Camille Lopez, a regretté Saint-André. Il y a eu des situations où parfois il fallait prendre un ou deux mètres de profondeur pour faire une passe supplémentaire, a aussi souligné le manager.

Uini Atonio à la charge contre l'Ecosse
Uini Atonio à la charge contre l'Ecosse

Lopez a, d'une manière générale, trop souvent donné l'impression de réciter sa leçon, tel un élève presque trop appliqué. Mais Saint-André n'a pas voulu incriminer le Clermontois, aux commandes du jeu français depuis l'automne, rappelant qu'il n'avait que six sélections au compteur et devait gagner en maturité, comme l'ensemble de l'équipe. Finalement, c'est quand le XV de France s'est appuyé en seconde période sur un jeu d'avants, lorsqu'il a fait parler sa puissance en resserrant les Ecossais dans l'axe, qu'il leur a fait mal. On s'est retrouvé devant après le repos, sur les ballons portés, le jeu dans la zone du 10 adverse. Quand on est dans la difficulté, il faut arriver à se recentrer sur ce que l'on sait faire de mieux. Et ce soir (samedi, ndlr), c'était la conquête, a convenu Parra. Face à des Irlandais qui auront davantage de répondant devant, qu'en sera-t-il samedi prochain à Dublin?

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?