Le grand déballage ne fait-il que commencer ?

  • Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana en pleine discussion. France-Galles, 28 février 2015
    Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana en pleine discussion. France-Galles, 28 février 2015
  • En colère, Saint-André a mis les points sur les i - 28 février 2015
    En colère, Saint-André a mis les points sur les i - 28 février 2015
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Après l'immense déception de samedi contre le pays de Galles, place à la gueule de bois pour le XV de France. Pour la première fois sous l'ère Saint-André, joueurs comme staff semblent s'accorder sur un point: l'heure de la langue de bois a vécu, la maison bleue est disposée à laver son linge sale et pas qu'en famille.

Que cela débouche sur du positif ou sur l'effondrement du groupe tricolore, ce France-pays de Galles de 2015 sera l'un des moments les plus marquants du règne de Philippe Saint-André. Ce dernier, d'habitude bienveillant avec ses troupes, a annoncé la couleur dès la première minute de son débriefing ce dimanche: Cela fait trois ans que je les couve et que je suis derrière eux mais à un moment, il faut savoir gagner et combattre. Il faut dire que le choc a été particulièrement rude contre ce XV du Poireau qui a joué sa partition et dicté sa musique au XV de France, dans son antre. Le staff est trop médusé, lui qui avait promis le meilleur durant toute la semaine passée, pour se dédouaner et chercher des points forts et des circonstances atténuantes là où il n'y en a plus.

Peu après le match, le responsable des avants, Yannick Bru, déclarait: Après le message d'esprit d'entreprendre, d'envie d'avoir la possession du ballon et de garder l'initiative du jeu, qui a été le notre durant toute la semaine de préparation et qui a été partagé par tous les joueurs, on ne s'explique pas comment notre première mi-temps a pu être aussi pauvre en termes de production et de conservation de balle. C'est ce décalage entre le message de la semaine et la production du week-end qui amène à cette indigestion. Nous n'avons pas été capable de tenir le ballon. Nous n'avons pas mis les occasions à la main et au pied, et une fois de plus le constat est similaire aux matchs précédents. La recette du début d'année ratée des Bleus.

En colère, Saint-André a mis les points sur les i - 28 février 2015
En colère, Saint-André a mis les points sur les i - 28 février 2015

Saint-André: "On est les Père Noël du rugby international"

Dans une sortie au vitriol, PSA a mitraillé ses troupes comme jamais auparavant. Comme s'il avait pris conscience de l'urgente nécessité d'arrêter de se voiler la face: La première demi-heure, on a trois ballons de relance: une passe dans les chaussettes, une autre 1,50 mètre trop haut, on fait des mouvements mais on perd le ballon au bout de quinze secondes. Je suis comme le public, je veux m'enflammer, mais durant une demi-heure, les joueurs n'ont rien donné pour qu'on s'enflamme. À la 76e minute, on peut encore faire match nul. On doit avoir une haine terrible et au lieu de ça, on met une heure pour taper en touche et on y va en marchant. Ce sont des joueurs de rugby, ils sont en bonne santé et ils représentent la France. Cela ne doit être que du plaisir. Au lieu de ça, il y a de l'appréhension, des fautes de main et de l'indiscipline. Comme je l'ai dit aux joueurs, on est les Père Noël du rugby international. On fait des trucs exceptionnels mais on donne tout.

Côté joueurs, certains cadres souhaitent également mettre les choses sur la table à l'image de Yoann Maestri ou Mathieu Bastareaud: Il faut surtout se dire les choses, confirme le centre toulonnais. Si chacun commence à ruminer dans son coin et à se regarder de travers, on est mal barré! Il reste deux matchs. Pour ceux qui auront la chance de revenir contre l'Italie, il faudra prendre nos responsabilités et montrer qu'on est des bonhommes. il faudra faire preuve de fierté et mettre certaines choses sur la table. Le grand déballage ne fait peut-être que commencer.

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