Les Féminines, elles, séduisent

  • Celine Heguy (France Féminines)
    Celine Heguy (France Féminines)
  • La capitaine, Gaëlle Mignot, à la manoeuvre
    La capitaine, Gaëlle Mignot, à la manoeuvre
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Grâce à leur victoire vendredi soir à Montauban contre les Galloises (28-7), les Françaises, désormais seules invaincues, se rapprochent d’un deuxième Grand Chelem en deux ans dans le Tournoi des Six Nations. Retour avec l’arrière tricolore Jessy Trémoulière sur ce succès enthousiasmant face au pays de Galles.

On a coutume de dire jamais deux sans trois. Les Bleues n’ont pas fait mentir l’adage. Après son succès sans contestation contre l’Ecosse (42-0) et celui au forceps (10-5) acquis en Irlande, l’équipe de France féminine s’est imposée au terme d’un match rude contre le pays de Galles (28-7) vendredi soir devant les spectateurs enthousiastes de Sapiac. Quand on rentre sur ce stade, où il y a au moins 9 000 personnes, que le public chante la Marseillaise avec nous et aussi ‘allez les Bleues’, ce sont des bons moments à prendre. Ça fait toujours plaisir, se félicite Jessy Trémoulière. Il faut dire que le public a eu de quoi s’enthousiasmer devant la performance des Bleues. Grâce à cette victoire avec quatre essais marqués, les Françaises sont désormais les seules à être invaincues dans ce Tournoi.

La capitaine, Gaëlle Mignot, à la manoeuvre
La capitaine, Gaëlle Mignot, à la manoeuvre

La talonneuse et capitaine Gaëlle Mignot avait montré la voie au bout de six minutes, en aplatissant dans l’en-but gallois un beau ballon porté. On a réalisé une bonne entame. On prend de suite les commandes, on domine les vingt premières minutes, après on a eu un petit coup de mou où les Galloises ont failli venir marquer chez nous, on a su bien défendre. Devant, on a été très agressives, il y a eu quelques imperfections mais on ne se démobilise pas, explique l’arrière tricolore. Les Bleues se sont détachées progressivement, menant 11-0 au repos. Après un essai de pénalité à la 50e minute, elles portaient un coup de grâce au pays de Galles en deux minutes grâce à un doublé de l’ailière Julie Billes. Sur le dernier essai, il y a une longue séquence, ça aboutit à un très bon mouvement de jeu, apprécie Jessy Trémoulière. Après un ballon récupéré par la troisième-ligne Laëtitia Grand dans son camp, il est remonté par les avants puis écarté pour les trois-quarts. Entrée en jeu au centre, Marjorie Mayans donne à l’intérieur, puis le ballon est ressorti sur l’extérieur pour Billes. Du grand art.

Trémoulière: "On est dans une bonne dynamique, après on sait que les Galloises vont s’accrocher aussi"

A 28-0, la messe était dite, malgré le rude combat imposé tout au long du match par des filles de la Principauté accrocheuses. Cela fait maintenant depuis mars 2008 qu’elles n’ont plus battu les Françaises. La maigre consolation pour elles est peut-être d’avoir enfin inscrit des points aux Tricolores, un essai de pénalité dans les arrêts de jeu. Depuis 2010, elles terminaient à chaque fois "fanny" contre les Bleues.

Les Françaises sont désormais bien placées pour remporter le Tournoi, d’autant plus après la deuxième défaite en trois matchs des Anglaises, battues 11-8 en Irlande. Les Tricolores peuvent même rêver à un deuxième Grand Chelem en deux ans. On est dans une bonne dynamique, après on sait que les Galloises vont s’accrocher aussi. Si on chute, elles seront derrière, explique, prudente, la joueuse de Romagnat. On va prendre les matchs un par un, on va affronter dans quinze jours l’Italie et après on verra ce qui nous attend à Twickenham. Seule mauvaise nouvelle de cette soirée montalbanaise pour les Bleues, la blessure à l’épaule de la deuxième-ligne Marine De Nadaï, contrainte de quitter ses partenaires après moins de trois minutes de jeu.

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