Espiègle, meilleure marqueuse, maison de retraite... voici Julie Billes

  • L'ailière de l'équipe de France, Julie Billes
    L'ailière de l'équipe de France, Julie Billes
  • Julie Billes (France)
    Julie Billes (France)
Publié le Mis à jour
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Alors que les Françaises se déplacent vendredi en Italie pour essayer de poursuivre leur parcours sans faute et se rapprocher un peu plus du Grand Chelem, découverte de l’ailière des Bleues Julie Billes, qui a déjà inscrit cinq essais en trois matchs dans ce Tournoi des Six Nations féminin.

Au rugby dès l’âge de cinq ans avec les garçons

Depuis toute petite, Julie Billes a baigné dans un univers où le rugby occupe une place importante. Son père et ses oncles ont pratiqué ce sport et son frère y joue encore. L’ailière, originaire de Catalogne, a débuté très jeune avec un ballon ovale dans les mains. A cinq ans, j’ai fait mon premier match, depuis je n’ai pas arrêté, précise-t-elle. De 5 ans à 13 ans, j’ai joué avec les garçons à l’école de rugby (à Toulouges devenu ensuite l’Usap, Ndlr). Je me suis régalée parce que j’avais tous mes copains avec moi, il y avait une bonne ambiance. Ensuite, je suis passée avec les filles. Au départ, le changement a été surprenant parce qu’avec les garçons, j’étais un peu la protégée du groupe. Quand je suis passée avec les filles, ce n’était plus pareil mais j’ai su trouver rapidement mes marques avec elles. Aujourd’hui, la joueuse qui aura 23 ans à la fin du mois est restée fidèle à sa région et à son club, l’Usap, où elle s'entraîne trois fois par semaine et avec qui elle dispute le Top 8.

Ce n’est pas son premier Tournoi des Six Nations…

Sélectionnée avec les Bleues pour ce Tournoi 2015, la Catalane avait déjà fréquenté le groupe France et participé à cette compétition en 2013. Il y a deux ans, j’ai fait quelques matchs du Tournoi. L’année dernière, je me suis faite opérée des mollets. C’était une année blanche, je n’ai pas fait grand-chose au niveau national. Le Grand Chelem, je l’ai vécu dans les tribunes en regardant les copines. Là, c’est mon second Tournoi. Réussir à son tour le Grand Chelem avec ses coéquipières est donc un de ses objectifs.

Julie Billes (France)
Julie Billes (France)

Elle ignorait être la meilleure marqueuse d’essais du Tournoi!

L’ailière des Bleues a réalisé un très bon début de Tournoi, à l’instar du groupe dans son ensemble. Elle a inscrit un triplé contre l’Ecosse et un doublé contre le pays de Galles, étant pour le moment meilleure marqueuse avec cinq réalisations. Je n’étais même pas au courant! Ça fait plaisir mais après ce n’est pas un objectif personnel de terminer meilleure marqueuse, pour me faire briller ou quoi que ce soit. L’objectif est de marquer le plus d’essais possible pour pouvoir faire gagner mon équipe. A commencer contre l’Italie ce week-end. Philippe Laurent, l’entraîneur des trois-quarts tricolores, explique les qualités qu’elle possède: C’est une joueuse, comme on dit chez nous, qui a du rugby, c’est-à-dire qu’elle sent le jeu, elle comprend le jeu. Une autre de ses qualités est la combativité. Ensuite, elle est assez accomplie sur le plan technique. On pourrait ajouter la vitesse et donc la finition. C’est une vraie ailière, dixit Philippe Laurent. Il y a bien un aspect de son jeu sur lequel elle doit progresser tout de même? Le jeu au pied, répond le technicien français. Au-delà de la joueuse de rugby, comment est la personne? C’est une fille très agréable, espiègle, très joyeuse tout le temps, nous rapporte l’acolyte de Jean-Michel Gonzalez.

Son autre passion: son métier, aide médico-psychologique en maison de retraite

Julie Billes est pluriactive. A côté du rugby, elle travaille en maison de retraite. J’ai un contrat d’avenir en tant qu’aide médico-psychologique. J’entame ma troisième année dans mon boulot. Son métier est essentiel à son équilibre dit-elle. Personnellement, heureusement que j’ai mon boulot pour avoir un équilibre. Mon travail est ma passion aussi. J’adore ce que je fais. Ça me permet de m’évader, de mettre le rugby un peu de côté. Pour moi, c’est un avantage, après il y a des inconvénients, mais on ne peut pas tout avoir. Avec le rugby et son travail, il ne lui reste plus beaucoup de temps libre. Alors, dès qu’elle le peut, Julie Billes en profite pour voir sa famille et ses amis, ce qui lui permet aussi de se ressourcer.

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