Pourquoi on a envie de croire en ce XV de France

  • Wenceslas Lauret, Yacouba Camara et Hugo Bonneval (XV de France) - 13 février 2016
    Wenceslas Lauret, Yacouba Camara et Hugo Bonneval (XV de France) - 13 février 2016
  • Guilhem Guirado, le capitaine du XV de France
    Guilhem Guirado, le capitaine du XV de France
  • Maxime Médard et Maxime Machenaud (XV de France) - 13 février 2016
    Maxime Médard et Maxime Machenaud (XV de France) - 13 février 2016
  • Rabah Slimani et Yoann Maestri (XV de France) - 13 février 2016
    Rabah Slimani et Yoann Maestri (XV de France) - 13 février 2016
  • Guy Novès et Jules Plisson (XV de France) - 9 février 2016
    Guy Novès et Jules Plisson (XV de France) - 9 février 2016
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Après les deux premiers matchs de l’ère Novès dans le Tournoi, les Bleus ont en partie chassé les doutes de la dernière Coupe du monde. Entre les élans offensifs observés contre l’Italie et la solidarité affichée face à l’Irlande, ce XV de France semble avoir les qualités requises pour aborder l’avenir avec sérénité. Décryptage.

  • Des supporters reconquis

66e minute de jeu samedi soir. Frappé par l’humidité, le Stade de France retient sa respiration alors que les Bleus enchaînent les mêlées sous les poteaux de l’Irlande. Soudain, une Marseillaise envoûtante transpire des gradins de l’enceinte dionysienne. On s’est vraiment senti soutenus, souligne le capitaine Guilhem Guirado. Ça nous a permis de nous transcender et d’être plus fort sur cette seconde mi-temps.

Guilhem Guirado, le capitaine du XV de France
Guilhem Guirado, le capitaine du XV de France

Cinq mois après une Coupe du monde désastreuse, le XV de France se devait de reconquérir le cœur de ses supporters. Le défi était immense. Et il y a bien longtemps que les Bleus n’avaient plus suscité pareille émotion. L’image très écornée du mandat de Philippe Saint-André semble inscrite dans le passé et les Bleus sur le chemin de la rédemption. La Coupe du monde est derrière nous, avoue Yoann Maestri tout en restant toutefois prudent. Maintenant, on se focalise sur l’avenir. Mais nous qui l’avons vécue, on garde en tête que le plus important c’est toujours la suite.

  • Un mental de match winner

Les plus critiques pourront toujours dire que le XV de France est passé tout près de la correctionnelle (23-21) face à une équipe d’Italie prétendue affaiblie et que la courte victoire contre l’Irlande (10-9) a balayé les élans offensifs annoncés. Mais compte tenu de la jeunesse du groupe de Guy Novès (26 ans de moyenne d’âge), ces deux victoires aux forceps démontrent les ressources mentales de cette équipe.

Maxime Médard et Maxime Machenaud (XV de France) - 13 février 2016
Maxime Médard et Maxime Machenaud (XV de France) - 13 février 2016

Les victoires ne sont que fondatrices, confie le demi d’ouverture Jules Plisson. J’espère que c’est une victoire qui va compter. C’est une victoire qu’on est allé chercher. Dans la difficulté, les jeunes élus de Guy Novès ont affiché un mental de match winner et un sens du sacrifice dans le combat rassurants avant le prochain déplacement au Millennium de Cardiff. Le roulement des joueurs a montré que le groupe est d’une solidarité énorme, se réjouit le sélectionneur qui avait bien raison d’indiquer que ses joueurs allaient y laisser la peau.

  • Guy Novès, un management décisif

Il agace aussi bien qu’il fascine ! Guy Novès est un personnage vraiment à part. Un gourou à la fois bienveillant et autoritaire. Respecté de tous ses joueurs, Guy Novès a déjà imposé une concurrence positive en titillant certains cadres à l’instar d’Eddy Ben Arous et Rabah Slimani, remplaçants décisifs contre l’Irlande. Un management propre à l’ancien boss du Stade toulousain pour éviter tout comportement de "suiveur".

Rabah Slimani et Yoann Maestri (XV de France) - 13 février 2016
Rabah Slimani et Yoann Maestri (XV de France) - 13 février 2016

On est à l’écoute de ce que le staff nous propose mais, en même temps, on peut poser nos questions et dire ce qu’on aimerait aussi faire, explique Jules Plisson. Il y a un vrai échange proche entre les entraîneurs et les joueurs qui nous permet, sur le terrain, de ne pas avoir peur de prendre des initiatives.

  • Un projet jeu enfin ambitieux

390 mètres parcourus balle en mains et 171 passes contre l’Irlande, dans des conditions météorologiques difficiles (pour 405 mètres et 177 passes face à l’Italie, NDLR) ! Le jeu tricolore est en pleine mutation. A l’image d'un Virimi Vakatawa, le XV de France a retrouvé un élan offensif. Sans évoquer le fameux "French Flair", le projet de jeu porté par Guy Novès, aux antipodes des ambitions minimalistes de Philippe Saint-André, redonne le sourire et le frisson de suivre ces Bleus pleins d’allant. On prend beaucoup de plaisir, reconnaît Jules Plisson. Les entraîneurs nous proposent un jeu ambitieux, qui demande beaucoup d’efforts mais un jeu dans lequel on se retrouve.

Guy Novès et Jules Plisson (XV de France) - 9 février 2016
Guy Novès et Jules Plisson (XV de France) - 9 février 2016

Alors promis Monsieur Novès, nous garderons les pieds sur terre. Mais il est permis de croire en ce XV de France. Est-ce que c’est la construction de l’avenir ? On le saura dans quelques semaines…, tempère le sélectionneur. Dans quelques semaines ? Guy Novès regarde malgré tout à court terme. J’ai la sensation que cette équipe-là peut gagner d’autres matches ! Et nous aussi !

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