Le XV de France se relèvera-t-il dès samedi ?

  • Les joueurs du XV de France à l'entraînement - 2 février 2016
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  • Le groupe France - 2 février 2016
    Le groupe France - 2 février 2016
  • Yoann Maestri et Wenceslas Lauret (XV de France) - 2 février 2016
    Yoann Maestri et Wenceslas Lauret (XV de France) - 2 février 2016
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6 NATIONS - Quatre mois après l’échec de la Coupe du monde, les Bleus entament un nouveau cycle sous la direction de Guy Novès. Si le charisme et le palmarès de l’ancien boss de Toulouse suscitent un réel enthousiasme, le chantier qui se présente au XV de France s’annonce colossal.

Du passé, faisons table rase! Bon, en même temps, vu le passé récent du XV de France, les Bleus n’ont pas besoin d’un chant révolutionnaire pour repartir de zéro. Entre la "branlée historique" en quart de finale de la Coupe du monde 2015 face aux All Blacks (62-13) et les places d’infortunes dans le Tournoi des 6 Nations sous l’ère Philippe Saint-André - trois quatrièmes places (2012, 2014, 2015) et une place de lanterne rouge en 2013 - l’équipe de France s’apprête à tourner la page de quatre années sans gloire.

C’est un nouveau départ, complètement, lâche le deuxième ligne Yoann Maestri. Il n’y a même pas de table rase à faire. La table est déjà nickel. Elle est toute propre. Maintenant, il n’y a plus qu’à rebâtir quelque chose de nouveau avec ce groupe. Alors, avouons-le, le début de mandat de Guy Novès est déjà un succès. En l’espace de trois mois, l’aura de l’ancien manager du Stade toulousain a apaisé la plupart des inquiétudes, suscité un nouvel espoir, chassé les doutes sur l’avenir du rugby français annoncé désastreux au soir du 17 octobre 2015.

Le groupe France - 2 février 2016
Le groupe France - 2 février 2016

Lauret: "On se sent impliqué par rapport à la lourde défaite, à l’humiliation de la Coupe du monde. On doit se faire pardonner…"

Mais alors que Philippe Saint-André dresse l’inventaire de son mandat dans un livre à paraître ce jeudi, que reste-t-il de cette Coupe du monde aussi humiliante qu’inquiétante? Il y a plus rien à retirer, lâche Maestri. Je pense qu’on l’a fait en amont. On en a tous discuté. Mais à quelques jours du premier match des 6 Nations (contre l’Italie samedi au Stade de France, ndlr), honnêtement il n’y a plus de recul à prendre par rapport à la Coupe du monde. C’est fini, on n’y reviendra plus. Maintenant, il y a énormément de choses à penser et énormément d’attente.

Pour le Capitaine Guilhem Guirado, il est également inutile d’appuyer sur ce levier. Surtout auprès des plus jeunes. Certains, absents lors du Mondial, se sentent néanmoins concernés par cette sombre parenthèse. Certes, il y a une page à tourner mais c’est un groupe qui a perdu avant, insiste le flanker Wenceslas Lauret. On se sent impliqué par rapport à la lourde défaite, à l’humiliation. On est dans cette équipe de France! On doit se faire pardonner par rapport à ça. Ce maillot, c’est le même sauf qu’il a une nouvelle couleur, celle qu’on porte à l’intérieur de nous et que l’on veut montrer sur le terrain.

Yoann Maestri et Wenceslas Lauret (XV de France) - 2 février 2016
Yoann Maestri et Wenceslas Lauret (XV de France) - 2 février 2016

Maestri: "L’équipe de France a besoin de résultats, de joueurs déterminants et talentueux"

Si Saint-André reconnaît avoir perdu du temps en accordant une sortie privilégiée au Servat, Nallet ou Bonnaire lors du Tournoi des 6 Nations 2012, Guy Novès, lui, a immédiatement rajeuni son équipe (Damien Chouly, 30 ans, est le joueur le plus âgé, ndlr). Mais avec les retraites de Dimitri Szarzewski (83 sélections), Nicolas Mas (85 sélections), Pascal Papé (65 sélections), Frédéric Michalak (77 sélections) et le capitaine Thierry Dusautoir (80 sélections), le XV de France se voit amputé d’une expérience de 390 sélections au moment d’aborder un Tournoi qu’il n’a plus remporté depuis 2010!

Les leaders ne feront-ils pas défaut? L’important, c’est d’avoir une amalgame énorme entre nous, jeunes et moins jeunes, insiste Yoann Maestri. Notre but est de faire une équipe, pas une sélection, pour qu’on avance ensemble. Il nous attend beaucoup de défis. L’équipe de France a besoin de résultats, de joueurs déterminants et talentueux! Après, les leaders ça va, ça vient. Les leaders, ce sont ceux qui gagnent. Et nous, on a besoin de gagner! Mais comment? Et avec quel projet de jeu? C'est secret défense, sourit le trois-quarts centre Jonathan Danty. Il y a un cadenas dessus... Reste alors à espérer que les Bleus parviennent à l’ouvrir au plus vite.

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