Diallo: "Cette victoire en Irlande, on ne l’oubliera pas" 

Ashbourne et son stade au milieu de la campagne

Ce n’était pas la première fois que l’équipe de France féminine se rendait à Ashbourne, le fief des Irlandaises. Mais l’endroit est vraiment particulier. On ne choisirait certainement pas en France un lieu et un stade aussi champêtres pour accueillir une rencontre du Tournoi des Six Nations. C’est en plein milieu d’une campagne, avec les tracteurs. On prend des petites routes pour accéder au stade. C’est un autre monde par rapport à ce qu’on a connu à Jean-Bouin (lors du Mondial 2014), explique la troisième ligne Coumba Diallo. En plus, les Françaises ne gardaient pas forcément un bon souvenir de leur précédent voyage à Ashbourne. En 2013, déjà dans le cadre du Tournoi, elles s’y étaient inclinées 15-10.

Une mi-temps achevée sur le score de 0-0

Les Bleues ont eu droit à un match vraiment bizarre vendredi dernier. Elles ont dominé la première période contre les Irlandaises sans parvenir à concrétiser. Elles ne viennent que deux fois dans nos 22m. On se dit qu’on a le match en main, témoigne la joueuse du Stade bordelais. La mi-temps est atteinte sur un score de foot, 0-0. Tout est à faire pour les Bleues. Déjà là le match est particulier, mais la suite va encore être plus surprenante, voire déroutante.

L’éclairage en panne

L’éclairage du stade irlandais avait visiblement mal digéré la coupure de la mi-temps. Coumba Diallo raconte cet épisode: Retour des vestiaires, le coup d’envoi vient à peine d’être donné que les lumières s’éteignent. Au départ on a cru que c’était une blague, mais non c’était vrai. On attend, on attend, le coach nous dit de rentrer au vestiaire. On ressort au bout de cinq minutes. Le match reprend et au bout de dix secondes de jeu, seconde coupure de courant. On n’a pas l’habitude. Au moins, ça nous a permis de revoir ce qui n’allait pas en touche, en mêlée. Mais c’était bizarre. L’attente était très, très longue. Les coaches dans les vestiaires nous ont un peu apaisées parce qu’on avait qu’une envie, c’était de ressortir et de gagner le match. Le préparateur physique nous a dit: ‘ça va aller, on va reprendre le match’". C’est bien ce qui s’est produit.

Une victoire après avoir été menées

Quand la lumière est revenue pour de bon cette fois, les Irlandaises ont pris les devants au score mais les Françaises ont su régir pour finalement l’emporter, après avoir résisté aux assauts des joueuses du Trèfle dans les dernières minutes. On a pris un essai au bout de dix minutes, se remémore la troisième ligne. On s’est dit: ‘ok, on va tout donner pour revenir au score’. L’interception de notre ailière (Caroline Boujard) nous remet dans le match. Ça nous a fait tellement de bien. Ensuite les 15 dernières minutes ont été très rudes. Elles étaient proches de notre ligne. On a rien lâché et on a tout donné. C’était dur. C’est une victoire (10-5) qu’on n’oubliera pas. 40 minutes d’attente… On était tellement heureuses à la fin.

Un repos mérité

Après cette deuxième victoire en deux matches pour les Bleues, le Tournoi fait relâche cette semaine, l’occasion de profiter d’un repos bien mérité. Je suis rentrée dimanche sur Bordeaux, explique Coumba Diallo. Il n’y a pas de match ce week-end. Cela va permettre de se reposer, de se vider les esprits et voir la famille. Avant de retourner à Marcoussis la semaine prochaine pour préparer la réception du pays de Galles, l’autre équipe invaincue dans ce Tournoi.