30 phases de jeu, Ecosse, mi-temps indigente... Notre humeur du week-end

  • Très grand respect entre Paul O'Connell (Irlande) et George North (Galles) - Mars 2015
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  • Geoff Cross (Ecosse) face à l'Angleterre - Mars 2015
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  • Sergio Parisse est devenu l'Italien le plus capé de l'Histoire - mars 2015
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La leçon irlandaise, le visage séduisant de l'Ecosse et la première période calamiteuse de Italie-France... Notre billet d'humeur après la 4e journée du Tournoi des 6 nations.

L’histoire du jour

En regardant Galles-Irlande, on a pris une claque. Ou plutôt une leçon de rugby. Pas par les grandes envolées de la ligne de trois-quarts des Irlandais, bien contenue par le coffre-fort gallois. Mais sincèrement, la conservation de balle du XV du Trèfle fut une pure merveille. Le soutien, toujours intelligent, effectue un travail d’une incroyable justesse et d’une efficacité sans faille. Les ballons sortent proprement et Conor Murray, tel un chef d’orchestre, n’a qu’à insuffler le bon tempo pour dérouler le reste de la mélodie irlandaise. Samedi, à Cardiff, on a cessé de compter le nombre de séquences dépassant les dix phases de jeu. Pour admirer le spectacle. Et prendre son pied (que dire devant cette séquence à 30 phases ?). Alors certes, l’Irlande n’a jamais trouvé la faille. Mais on est resté pantois devant une telle leçon de conservation. Se demandant juste comment les hommes de Joe Schmidt enchaînaient les temps de jeu avec autant de brio. Et qu’en France, on ne voit jamais cela. Que ce soit chez nos petits Bleus ou en Top 14, considéré comme le "plus beau" championnat du monde. Trois, quatre, au mieux cinq temps de jeu et le ballon tombe après une énième maladresse. N’allez pas croire non plus que les Irlandais ont multiplié les picks and go, chers jadis à nos amis du Munster, afin de faire gonfler leurs statistiques. Non, le ballon balayait le terrain, en long, en large et en travers. C’est juste ça le rugby. Et c’était beau.

On a aimé

L’Ecosse. Oui, le XV du Chardon est tout proche de décrocher la cuillère de bois. Mais on a vraiment aimé le visage affiché par les hommes de Vern Cotter à Twickenham samedi. L’entame fut laborieuse et l’Angleterre aurait pu plier le match en moins d’un quart d’heure avec sa légion d’occasions. Le pack écossais a plus d’une fois tangué face à la puissance des Anglais. Mais le roseau n’a jamais rompu. Mieux, il s’est rebellé. Et l’Ecosse a créé une belle sensation en menant à la pause. Une performance loin d’être anodine. Ensuite, le XV du Chardon a piqué du nez, irrémédiablement. Et logiquement. On ne gagne pas comme ça dans le Temple du rugby. Mais son envie est à féliciter. En espérant que les Bleus s’en inspirent un minimum pour samedi...

Geoff Cross (Ecosse) face à l'Angleterre - Mars 2015
Geoff Cross (Ecosse) face à l'Angleterre - Mars 2015

On n’a pas aimé

La première période indigente de Italie-France. Honnêtement, on s’est presque endormi devant la prestation pathétique des deux équipes. Là, on était vraiment très loin des standards internationaux. Des erreurs à la pelle et une seule occasion d’essai par Lopez. Bref, ce fut une belle bouillie de rugby. Vous nous direz que la pluie a rendu les choses bien compliquées. On vous invite à juste regarder les All Blacks : sous la pluie, le ballon ne tombe que très rarement. Alors oui, on parle des All Blacks, référence absolue. Mais la technique individuelle, cela ne s’invente pas...

Trois statistiques à retenir

3. C’est le nombre de plaquages ratés par les Bleus dimanche à Rome. Ne le cachons pas : c’est une performance monstrueuse. 96,8% d’efficacité, voilà un chiffre qui va plaire à Saint-André et son staff.

4. Comme le nombre d’équipes qui peuvent encore remporter le Tournoi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le XV de France peut encore finir en tête. Mais il faudrait un incroyable scénario (larges défaites de l’Irlande et du pays de Galles) ainsi qu’une victoire des Bleus à Twickenham contre l’Angleterre. Cette dernière, en compagnie de l’Irlande, semblent les deux formations les mieux placées pour inscrire leur nom au palmarès cette année.

112. Soit le nombre de sélections de Sergio Parisse. Dimanche, il est devenu l’Italien le plus capé de l’Histoire, dépassant Marco Bortolami. La légende du rugby italien, c’est bien lui. Dommage qu’il ait raté son match face aux Bleus pour célébrer cet évènement.

Sergio Parisse est devenu l'Italien le plus capé de l'Histoire - mars 2015
Sergio Parisse est devenu l'Italien le plus capé de l'Histoire - mars 2015

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Honneur à l'équipe de France -20, qui s'est facilement imposée contre l'Italie.

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