Marchand: "On ne va pas en Italie pour jouer à la balle"

Après votre victoire contre le pays de Galles, dans quel état d’esprit abordez-vous ce déplacement en Italie?

Julien MARCHAND: A la suite de la victoire qu’on a obtenue contre le pays de Galles, on a comme état d’esprit d’aller gagner ce match en Italie pour espérer - c’est l’objectif qu’on s’était fixé - encore pouvoir gagner le Tournoi, aller en Angleterre avec des objectifs.

Sur quels aspects du jeu souhaitez-vous insister cette semaine avant ce match?

J.M: Contre le pays de Galles, les rucks offensifs n’ont pas été très précis, on s’est fait chahuter. On veut essayer de mettre plus de détermination dans la conservation du ballon, sur des détails, sur les contre-rucks. En défense, ne pas louper de plaquages. Circuler autour des rucks pour mettre une très grosse défense contre l’Italie.

L’Italie a encaissé au moins 45 points sur chacun de ses trois premiers matchs. Le danger est-il de penser que cela va être facile?

J.M: L’Italie a pris pas mal de points sur les trois matchs qu’elle a disputés (47 contre l’Irlande, 61 en Angleterre et 45 en Ecosse, ndlr), c’est un peu le piège qu’on peut avoir justement, sauf qu’on va essayer de passer outre ça. C’est une équipe qui va tout donner sur ce match. On va vraiment y aller avec l’état d’esprit de gagner, pour d’abord faire le travail devant, dans les rucks, et puis après jouer. On n’y va pas du tout pour jouer à la balle.

Qu’on gagne de trente ou de cinq points, le plus important est la victoire en Italie

Les Italiens ont souvent l’habitude de se sublimer contre les Français. Qu’est-ce qu’il faudra faire pour ne pas les laisser croire qu’ils peuvent s’imposer?

J.M: Ça va être d’imposer notre rythme dès le début du match, avec un gros combat dans les rucks. On va essayer d’avoir une bonne conquête, en touche et en mêlée. Et puis, ça va être d’essayer de marquer des points très rapidement pour ne pas les laisser croire qu’ils peuvent gagner.

Au-delà de la victoire, c’est important aussi de soigner votre goal average (quatre équipes comptent deux victoires et une défaite: l’Angleterre, la France, l’Irlande et l’Ecosse)...

J.M: Qu’on gagne de trente ou de cinq points, le plus important est la victoire. Après, on va essayer de se rendre la tâche facile, comme je le disais, en essayant de marquer de suite des points et en ne se relâchant surtout pas.

Si vous passez l’écueil italien avec succès, vous disputerez une finale en Angleterre. Est-ce que vous évoquez déjà cette rencontre entre vous?

J.M: Cette semaine, c’est le match de l’Italie. Après, personne n’est pas dupe, on sait très bien qu’on a l’objectif d’aller en Angleterre pour aussi l’emporter, mais on va d’abord se concentrer sur l’Italie pour vraiment gagner ce match. L’Angleterre, ça vient après.

La perspective d’une finale en Angleterre doit représenter une grande source de motivation pour le groupe…

J.M: Sachant que dans notre génération, on n’a jamais gagné les Anglais et que c’est la dernière fois qu’on est en équipe de France jeunes, on va tout faire justement pour d’abord gagner en Italie et ensuite aller en Angleterre avec des objectifs.