Saint-André: "Notre dopage, c'était la passion !" 

  • PSA. Février 2015
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En marge de l'annonce de la composition du XV de France pour affronter le pays de Galles samedi, Philippe Saint-André est revenu sur les récentes accusations de dopage dans le rugby français. Le sélectionneur tricolore s'inscrit en faux par rapport aux révélations du journaliste Pierre Ballester.

Philippe Saint-André ne pouvait pas échapper aux questions qui secouent actuellement le rugby français depuis l'annonce d'un livre à charge sur le dopage, signé Pierre Ballester. International français entre 1988 et 1997, le patron du XV de France a porté le maillot bleu dans une période incriminée par le journaliste dans "Rugby à charges, l’enquête choc". L'ancien technicien toulonnais se défend d'avoir eu recours à des pratiques interdites: Notre dopage, c'était la passion, l'envie de jouer, de se faire des passes et de boire quelques bières avec le public après les matchs. On est hors-sujet complet. Alors oui, je buvais deux expressos avant de jouer, c'est vrai. Combien font cela avant d'aller travailler? L'adrénaline venait avec l'envie de jouer, l'envie de se faire des passes, l'envie de mettre un tampon à un Anglais pour le faire couiner un peu. Ça, s'était l'enthousiasme du rugby!

L'ouvrage choc à paraître le 5 mars prochain vient aussi s'ajouter aux récentes accusations de l'ancien international français Laurent Bénézech, qui avait émis de sérieux doutes sur les prises de masse vertigineuses des rugbymen modernes. Là encore, Philippe Saint-André se veut catégorique, l'assiduité des contrôles anti-dopage au plus haut niveau ne laisse pas la place aux dérives prohibées: Depuis treize ans, il y a un suivi qui a été mis en place par la Ligue et la Fédération française de rugby. Nos joueurs sont contrôlés une douzaine de fois par an. Encore en novembre, les joueurs ont été réveillés un mardi à 7 heures du matin pour subir un contrôle. N'importe quel spécialiste et journaliste peut venir nous suivre pendant une semaine, 24h/24 et il verra qu'on est clair et qu'il n'y a aucun problème là-dessus. Et puis sincèrement, le suivi est tellement important depuis que le rugby est devenu professionnel. J'en parlais avec Thierry Dusautoir récemment, qui est suivi à chaque fois qu'il part en vacances. Ce n'est juste pas possible.

Saint-André: "Tant que je serai sélectionneur, il n'y aura pas de saloperies comme ça en équipe de France"

Au-delà du côté dissuasif de la fréquence des contrôles, PSA a également insisté sur le côté éthique de la chose. Et là encore, pas de place au doute: Les joueurs savent que si jamais un seul est pris pour dopage, il sera banni de l'équipe de France. Le message est clair. En plus, si on regarde nos joueurs, on a plus envie de leur donner des carottes rappées en entrée car on a plus envie qu'ils perdent du poids pour mieux se déplacer, plutôt qu'ils prennent du volume musculaire. Je peux vous assurer que tant que je serai sélectionneur, il n'y aura pas de saloperies comme ça en équipe de France. Même si les fonctions de Saint-André prendront fin après la Coupe du monde, le message a le mérite d'être clair.

Anthony Tallieu avec Vincent Péré-Lahaille

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