Mignot: "Quand on a un trophée, on a envie de le défendre jusqu’au bout"

  • La capitaine de l'équipe de France Féminines, Gaëlle Mignot
    La capitaine de l'équipe de France Féminines, Gaëlle Mignot
  • Gaëlle Mignot face à l'Irlande
    Gaëlle Mignot face à l'Irlande
Publié le Mis à jour
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Même si après leur défaite en Italie le week-end dernier, les Françaises ne peuvent plus réaliser un deuxième Grand Chelem en deux ans, gagner le Tournoi reste envisageable. C’est leur objectif. Il faudra qu’elles s’imposent en Angleterre et que l’Irlande ne l’emporte pas sur un score fleuve en Ecosse.

Avec la capitaine Gaëlle Mignot, retour sur les causes du revers face aux Italiennes et présentation de cette confrontation face aux Anglaises.

Les raisons de la défaite en Italie (17-12): touche moyenne, fautes de main et manque de concrétisation

On a analysé le match à la vidéo de façon à regarder ce qui a marché et surtout ce qui n’a pas marché. Il y a de la déception, ça s’est sûr, parce qu’il y avait la place. On s’est créées beaucoup d’occasions et, malheureusement, on n’en met pas beaucoup au fond. C’est assez difficile, mais ça fait partie du jeu. Les Italiennes nous ont posé beaucoup de soucis en conquête, surtout en touche. On produit du jeu, elles ont été agressives. Elles méritent leur victoire. On a mis un peu de temps à entrer dans le match, on prend un essai rapidement (à la 4e minute, ndlr). Après, ce qui est positif malgré tout sur la première mi-temps, c’est qu’à chaque fois qu’on a pris des points, on remarque tout de suite derrière. On tourne sur un score nul à la mi-temps (12-12, ndlr), ce qui reste quand même assez positif. On fait une deuxième mi-temps qui est un peu plus sérieuse, mais on commet beaucoup trop de maladresses, on perd trop de ballons alors qu’on a franchi, qu’on a fait le plus dur. On s’est créées les occasions mais il y a eu des mauvaises passes assurées, des mauvais lancers, ces détails qui nous coûtent cher à la fin.

Les Françaises n’ont pas pris les Italiennes à la légère selon la capitaine

On ne les a surtout pas pris à la légère parce que dans le groupe il y avait aussi des anciennes qui avaient perdu - j’en faisais partie - il y a deux ans chez elles (13-12, ndlr). L’année dernière, on gagne mais je me rappelle à la mi-temps d’un macth très serré, où elles nous posent des soucis. C’est une équipe qui ne cesse de progresser. On était conscientes qu’il fallait prendre le match par le bon bout sinon on aurait des soucis. C’est ce qu’il s’est passé. On n’a pas su suffisamment dominer de façon à se mettre à l’abri, le match pouvait basculer à la dernière seconde, c’est ce qui est arrivé.

L’action qui aurait pu tout changer: l’essai refusé à la joueuse montpelliéraine à cinq minutes de la fin

Après un beau ballon porté, Gaëlle Mignot s’arrache pour inscrire un essai qui aurait été sans doute celui de la victoire pour les Bleues. Sauf que l’arbitre néo-zélandaise en a jugé autrement. La suite, on la connait. Je ne sais pas si c’est le tournant du match, explique la capitaine tricolore, mais c’est sûr que si à la 75e minute l’essai que je marque est accordé, le match est peut-être différent à la fin. Malheureusement, il y a eu une décision arbitrale, l’essai n’est pas accordé, c’est comme ça. Sur la dernière action de jeu, on prend un essai sur une erreur défensive de notre part. Les Italiennes terminent avec la victoire, un peu comme il y a deux ans, sur le fil.

Gaëlle Mignot face à l'Irlande
Gaëlle Mignot face à l'Irlande

L’enjeu: remporter le Tournoi pour la deuxième année consécutive

Jusqu’au moment du débriefing le lendemain du match en Italie, on était déçues. Après la vidéo, le dimanche soir, on a basculé, on s’est dit qu’on ne pourrait pas revenir dessus et qu’il fallait se remettre au travail pour faire un gros match en Angleterre. On s’est vite remobilisées. Il y a un gros enjeu samedi soir (match à 20h20 après la rencontre des Bleus, ndlr), un match contre les Anglaises, championnes du monde en titre. On joue à Twickenham. Beaucoup de filles n’ont jamais joué dans ce stade. C’est déjà un honneur. Il y a la victoire, faire un grand match et terminer en beauté ce Tournoi. On est vraiment concentrées. On a qu’une envie, c’est de faire une belle prestation. Personnellement, j’ai eu la chance de faire plusieurs Tournois des Six Nations, je ne l’ai gagné qu’une fois l’année dernière en faisant un Grand Chelem. Quand on a un trophée, on a envie de le défendre jusqu’au bout.

Les clés du succès contre l’Angleterre

Il va falloir faire régler les petits détails qui n’ont pas marché en Italie. Je pense qu’on aura moins d’occasions mais celles qu’on va avoir, il falloir les mettre au fond, être plus réalistes. Après, continuer sur notre cheval de bataille sur le nombre de fautes. On était beaucoup plus disciplinées (en Italie, ndlr), il va falloir rester là-dessus. Et être très solides en défense parce qu’on connaît le gabarit des Anglaises, leur force. Il faudra être au soutien au porteur de façon à pouvoir avancer et les mettre à mal. Les Anglaises feront tout pour nous faire tomber samedi.

Duel à distance avec l’Irlande

Les Françaises, qui ont battu les Irlandaises chez elles (10-5) lors de la deuxième journée du Tournoi, comptent, avant cette dernière journée, le même bilan que les joueuses du Trèfle, trois victoires et une défaite, soit six points. Les Bleues disposent d’un meilleur goal-average, + 63 contre + 43. Mais les Irlandaises se déplacent chez des Ecossaises, dernières avec quatre défaites en quatre matchs. Les jeux restent donc assez ouverts entre les deux équipes. Pour les Tricolores, il s’agira de l’emporter chez les Anglaises samedi soir et, si le match tourne bien, soigner le goal-average, sachant que, d’après le calendrier officiel sur le site des Six Nations, les joueuses de la verte Erin ne joueront que dimanche en début d’après-midi. Pour l’équité sportive, on a déjà fait mieux...

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