Bastareaud: "On ne peut pas se permettre de prendre les équipes de haut"

Par Rugbyrama
  • Mathieu Bastareaud, le centre du XV de France - Février 2015
    Mathieu Bastareaud, le centre du XV de France - Février 2015
  • Mathieu Bastareaud (XV de France) lors du stage à Canet-en-Roussillon - Janvier 2015
    Mathieu Bastareaud (XV de France) lors du stage à Canet-en-Roussillon - Janvier 2015
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Conscient que le XV de France alterne le bon et le moins bon, Mathieu Bastareaud, le centre des Bleus, appelle les siens à rester vigilants contre l'Ecosse.

Comment abordez-vous ce premier rendez-vous contre l'Ecosse ?

Mathieu BASTAREAUD: On a constaté que le niveau se resserrait de plus en plus. Les Ecossais arrivent à mettre 40 points aux Argentins (41-31 en novembre, ndlr) alors que l'on a perdu contre eux (en novembre, ndlr). Rien que ça, ça devrait nous alarmer. Depuis que Vern Cotter a repris cette équipe, ça joue plutôt bien. Dans l'état actuel des choses, on ne peut pas se permettre de prendre les équipes de haut.

Vous étiez remplaçants en novembre. Est-ce une pression supplémentaire de débuter ?

M.B.: Non, pas plus que ça. C'est les choix des coaches, en fonction des formes du moment. Et je pense avoir assez de bouteille pour appréhender ces rendez-vous. Je n'ai rien à prouver à personne. Si j'avais quelque chose à prouver, ce serait à moi-même. Mon envie est toujours la même que je sois remplaçant ou titulaire. C'est d'abord de faire un bon match, pour mes coéquipiers et l'équipe de France.

Vous avez eu un gros coup de blues en décembre. Comment vous sentez-vous ?

M.B.: C'est compliqué. C'est plus cette règle des 30 matches (plafond imposé à certains internationaux, ndlr) qui me gêne un peu. Pour me sentir bien physiquement, j'ai besoin d'enchaîner les matches. Si je m'écoutais, je ferais tous les matches, je suis comme ça (sourires). J'ai besoin d'être sur le terrain pour me sentir en confiance. Je ne peux pas m'en plaindre, je le savais en début de saison mais je ne voyais pas les choses comme ça (rires).

Vous avez marqué quelques essais dernièrement...

M.B.: Je ne sais pas ce qui m'arrive (rires). Je suis là au bon moment. Je ne cours pas après ça, je ne suis pas un chasseur, même si c'est marrant de faire des roulés-boulés. J'ai plus l'habitude de faire le leurre pour libérer des espaces autour de moi. J'essaye aussi de me déplacer encore plus, d'être beaucoup plus disponible et c'est normal que de temps en temps je me retrouve dans les bons coups.

Mathieu Bastareaud (XV de France) lors du stage à Canet-en-Roussillon - Janvier 2015
Mathieu Bastareaud (XV de France) lors du stage à Canet-en-Roussillon - Janvier 2015
Il ne s'agit pas de se prendre pour un autre mais de se sentir légitime de parler à certains moments

Le plus satisfaisant est-il de marquer ou faire marquer ?

M.B.: Moi je trouve ça même plus plaisant de faire marquer les collègues. Ça prouve que tu as été utile, tout simplement. C'est des choses que tu travailles généralement une semaine non-stop. Les courses, comment bien fixer tel ou tel défenseur... Quand c'est fluide, c'est une réussite pour toute l'équipe, les coaches.

Plusieurs joueurs découvrent le Tournoi. Parvenez-vous à endosser le rôle d'ancien ?

M.B.: Au bout d'un moment, il faut prendre ses responsabilités. Ça va faire huit ans que je suis professionnel. Il ne s'agit pas de se prendre pour un autre mais de se sentir légitime de parler à certains moments. Je ne suis pas un très grand bavard mais quand j'ai quelque chose à dire, j'ai moins de mal à m'exprimer. Quand j'ai eu la chance de jouer avec Yannick Jauzion, Brian Liebenberg ou Jonny Wilkinson, c'était un plaisir d'aller leur demander des conseils, sur certaines phases ou des aspects techniques. Alors si on me demande des choses, j'estime aussi que c'est un devoir de transmission.

Vous vous sentez comme un leader ?

M.B.: Il y a différentes façons d'être un leader. Il y a des leaders comme Titi (Dusautoir), Pascal (Papé), Nico (Mas), qui sont là depuis très longtemps et font partie des anciens. D'autres sont simplement leaders à leur poste. Après, ça ne sert à rien de faire des discours: du moment que tu montres que tu es présent sur le terrain, que ton équipe voit que tu peux compter sur toi, ça suffit.

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