Gonzalez: "Il tarde aux filles de regagner la confiance des gens et des médias"

  • Jean-Michel Gonzalez, entraîneur de l'équipe de France Féminines
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  • Gaelle Mignot, capitaine de l'équipe de France pour le Mondial 2014
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  • Safi N'Diaye défie la défense - France Irlande - 17 août 2014
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Publié le Mis à jour
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Jean-Michel Gonzalez va vivre son premier Tournoi des Six Nations en tant qu'entraîneur de l’équipe de France féminine. L’ancien talonneur international espère que les Bleues parviendront à conserver le trophée, sachant qu’elles devront jouer en Irlande, en Italie et en Angleterre.

Comment vous êtes-vous retrouvé entraîneur de l’équipe de France Féminines?

Jean-Michel GONZALEZ: Un peu le hasard. Je pense que la Fédération cherchait quelqu’un pour prendre en charge les avants françaises (l’ancien talonneur s’est occupé des U18 féminines au sein du comité Côte basque-Landes, puis est intervenu auprès de l’AS Bayonne sur les phases de conquête et le jeu au sol, ndlr). J’ai été contacté au mois de septembre par Jean Dunyach (vice-président de la FFR). Suite à ça, il y a eu une réflexion autour de moi-même, ma famille et j’ai accepté.

Vous avez fait la connaissance des joueuses lors d’un stage de trois jours à Romans, dans la Drôme, début  janvier. Comment s’est passée la première prise de contact?

J.-M.G: Très bien. J’en connaissais quelques-unes de Bayonne, qui joue en Armelle-Auclair. Le contact s’est fait naturellement.

Sur quels axes de travail avez-vous souhaité mettre l’accent?

J.-M.G: Déjà l’axe de travail, c’était d’intégrer neuf nouvelles joueuses dans ce groupe (sur les 23 joueuses sélectionnées pour le premier match du Tournoi, ndlr). Elles avaient été souvent avec les U20 avec des sélections, quelques-unes n’avaient jamais fait de sélection avec les -20 ans. De mettre aussi nos idées en adéquation avec le groupe, de mettre des choses en place, définir des choses. A Romans, ça été un stage où on a bien travaillé sur ça et il va falloir le remettre en place contre l’Ecosse pour affronter cette équipe.

Est-ce que l’amalgame entre les anciennes et les nouvelles joueuses s’est fait assez facilement?

J.-M.G: Oui, tout de suite.

L’objectif, c'est de gagner tous les matches

Vous ne craignez tout de même pas qu’avec un seul rassemblement terrain avant le Tournoi il y ait un manque de repères sur les premiers matchs?

J.-M.G: Non, on a bien travaillé à Romans, on retravaille toute la semaine avant d’affronter l’Ecosse (samedi à 14 heures à La Roche-sur-Yon, ndlr). On sait que l’Ecosse, ça va être compliqué. Même si on la bat souvent, cela reste une équipe difficile à manœuvrer aussi bien chez les filles que chez les garçons. Avec Philippe (Laurent, le co-entraîneur), on va travailler pour faire en sorte de faire simple et qu’elles puissent se trouver.

Gaelle Mignot, capitaine de l'équipe de France pour le Mondial 2014
Gaelle Mignot, capitaine de l'équipe de France pour le Mondial 2014

Quels sont les objectifs sur le Tournoi?

J.-M.G: On a un titre à défendre (Grand Chelem réalisé en 2014) avec la difficulté que nous allons nous déplacer trois fois: chez les Irlandaises, les Italiennes et les Anglaises, pour deux réceptions: les Ecossaises et les Galloises. On sait très bien que quand il y a trois déplacements et deux réceptions, c’est plus compliqué. On va tâcher de bien préparer ce match contre l’Ecosse pour lancer notre Tournoi et qu’on avance au fur et à mesure.

Vous allez prendre match après match mais l’objectif est de gagner le Tournoi?

J.-M.G: On est des compétiteurs avec Philippe, nous l’objectif est de gagner tous les matchs. On doit jouer le Tournoi pour le gagner évidemment, autrement on n’a rien à faire là. Comme le disait Nathalie Janvier (chef de délégation, ndlr) après le stage de Romans, on arrive avec un groupe nouveau et qui a été rajeuni. C’est évident qu’on va attaquer match après match, mais l’objectif est de gagner tous les matchs.

Est-ce que par rapport aux résultats qu’elles ont réalisés l’an dernier, avec notamment la troisième place au Mondial, vous ressentez un engouement supérieur de la part des spectateurs et des médias?

J.-M.G: Il y a beaucoup d’engouement au niveau des supporters et des médias. Aujourd’hui, le danger est que la Coupe du monde, c’est du passé. Aujourd’hui, on est sur un projet avec une Coupe du monde 2017 à préparer, avec un Tournoi qui se profile très, très vite. Il tarde aux filles de gagner et de regagner la confiance des gens, des médias et du nouveau staff.

C’est à nous (le staff) de leur donner notre confiance pour qu’elles puissent se libérer sur le terrain et donner leur maximum

Du fait de ces résultats, est-ce qu’il y a une petite pression et des attentes supplémentaires?

J.-M.G: Tout à fait. L’équipe de France a souvent gagné. Avec Philippe, on arrive avec un effectif qui a été renouvelé, avec des jeunes joueuses et des joueuses de ce niveau-là. C’est à nous à mettre notre projet de jeu en place et surtout à leur donner notre confiance pour qu’elles puissent se libérer sur le terrain et donner le maximum de ce qu’elles peuvent faire.

Safi N'Diaye défie la défense - France Irlande - 17 août 2014
Safi N'Diaye défie la défense - France Irlande - 17 août 2014

Est-ce que vous décelez un vrai potentiel dans ce groupe?

J.-M.G: Oui. On croit en ces filles. Elles sont vraiment préparées comme des joueuses de haut niveau. Aujourd’hui, il faut mettre des choses en ordre et en place pour justement gagner les matchs et répéter les bonnes performances. Ça commence dès samedi contre l’Ecosse.

Quelles sont les forces de ce groupe?

J.-M.G: La force du groupe, malgré ce rajeunissement, c’est l’expérience de ce niveau-là. C’est d’avoir un paquet d’avants qui a l’air d’être solide et conquérant. Dans le rugby, on sait très bien que si devant on avance, cela facilite beaucoup de choses et cela met en confiance.

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