Saint-André: "L'apprentissage, c'est fini"

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"L'apprentissage, c'est fini. Maintenant, il faut rentrer dans les résultats", a affirmé lundi le manager du XV de France Philippe Saint-André dans un entretien à l'AFP durant le stage de préparation des Bleus au Tournoi des six nations à Canet-en-Roussillon.

Tout s'annonçait pour le mieux jusqu'à dimanche après-midi où vous avez appris les forfaits de Thierry Dusautoir et Sofiane Guitoune. Comment avez-vous vécu ce dimanche ?

Philippe SAINT-ANDRE: (soupir) Ce sont les aléas de notre sport, qui est un sport de combat. On est forcément déçu. Mais pour une fois, on a deux semaines pour digérer ça, trouver d'autres solutions... C'est là qu'on voit que cette convention (FFR-LNR) était obligatoire. Sans convention, on aurait pu perdre des joueurs à six ou sept jours d'un match contre l'Angleterre. Là, on va pouvoir préserver les joueurs ce week-end pour optimiser leur potentiel physique, mental, stratégique.

Vous avez choisi d'appeler un novice avec Virgile Bruni. Pourquoi ?

P.S-A: On a pris un joueur différent, avec un profil plus aérien, plus dans le registre de Fulgence Ouedraogo. Dans le rôle de plaqueur-gratteur, on a Antoine Burban et Bernard Le Roux. Dans le registre troisième ligne "jumper" (sauteur, ndlr), on a Yannick Nyanga et donc Virgile. C'est toujours important de voir ces jeunes joueurs à gros potentiel.

Avez-vous envisagé d'appeler Morgan Parra, revenu de blessure ?

P.S-A: Morgan était encore remplaçant ce week-end, il est en période de reprise, il n'a pas encore repris le but. Pour l'instant, on a Maxime Machenaud et Jean-Marc Doussain, on a confiance en eux. Plus Morgan va jouer, plus il va revenir au niveau. On a voulu remplacer poste pour poste pour travailler à 15 contre 15.

Est-il envisageable qu'il revienne pour la dernière semaine avant le premier match contre l'Angleterre ?

P.S-A: On verra. Concentrons-nous déjà sur les joueurs qu'on a là (sourire).

On a la pression de résultats

L'an dernier, vous aviez plaidé coupable sur la préparation du premier match contre l'Italie (défaite 23-18). En quoi avez-vous modifié votre approche ?

P.S-A: Avant l'Italie, on avait récupéré les joueurs huit jours avant, on avait axé beaucoup sur le travail mais on avait des mecs qui était fatigués. Là, on veut qu'ils se régénèrent physiquement et mentalement, tout en faisant de la vidéo, des entretiens individuels... Et ils peuvent aussi bien rentrer dans le 'système France' en sachant que la plupart ne rentreront pas en club ce week-end. On a vraiment l'impression d'être dans un esprit club.

Quels seront vos axe de travail cette semaine ?

P.S-A: On va travailler plus l'aspect offensif, nos systèmes, comment trouver des solutions dans le désordre, qui sont des choses qu'on n'a pas toujours le temps de travailler. On a débriefé le dernier match contre l'Afrique du Sud aujourd'hui (lundi, NDLR) et on va rentrer dès ce mardi sur comment défendent les Anglais.

Vous avez pour la première fois deux semaines de préparation. Certains disent que vous n'aurez donc pas droit à l'erreur...

P.S-A: Ce n'est qu'une remise à niveau par rapport aux autres nations qui le font depuis longtemps ! Mais la pression est là. On a eu une saison 2013 compliquée, il y a une attente de la part du public, mais de nous aussi encore plus ! C'est l'adrénaline du sportif de haut niveau, d'un entraîneur... On a la pression de résultats. C'est pour ça que ce premier match contre l'Angleterre est important.

D'autant que l'histoire montre que le troisième Tournoi d'un entraîneur national débouche souvent sur une victoire, voire un Grand Chelem...

P.S-A: On est une année paire, avec plus de matches à domicile qu'à l'extérieur. On a terminé dernier l'année dernière, on veut faire mieux, voire le gagner. Mais on voulait le gagner l'année dernière, et aussi il y a deux ans ! On a un groupe qui, je l'espère, a beaucoup appris en 2013 mais l'apprentissage, c'est fini. Maintenant, il faut rentrer dans les résultats, dans la performance.

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