Boudjellal se paye la FFR et Saint-André

Décidemment, le climat est vraiment tendu entre les clubs de Top 14 et le XV de France. L’incompréhension semble la plus totale, notamment sur la mise à disposition des internationaux et la volonté du sélectionneur, Philippe Saint-André, de mettre certains éléments au repos même quand le Tournoi des 6 nations fait relâche. Mourad Boudjellal, le patron du RCT, est de nouveau monté au créneau. Sa première cible ? La FFR. Et il n’a pas mâché ses mots sur RMC. "La Fédé, plutôt que conserver les joueurs et indemniser les clubs pour qu’il y ait un équilibre économique, préfère renvoyer les joueurs pour que ça ne lui coûte rien, mais demander qu’ils ne jouent pas. C’est une façon de se défausser par rapport à ses obligations. Il aurait peut-être été plus simple, comme le réclame Philippe Saint-André, de garder les joueurs une semaine de plus à Marcoussis et d’indemniser les clubs. Une fois de plus, la Fédération a une position de 'faux-cul' avec les clubs".

La convention n’a pas été votée

Et comme depuis un moment, la convention FFR-LNR est critiquée. Mourad Boudjellal remet même en cause sa légitimité. "La convention, elle est votée par une minorité de clubs concernés. On fait voter une convention sur la mise à disposition des internationaux aux clubs de Pro D2, qui sont 16 et qui ne sont pas du tout concernés. Il y a neuf clubs du Top 14 qui ont voté contre. Donc au niveau des clubs concernés, ça veut dire que la convention n’a pas été votée". L’homme fort de Toulon va même plus loin en s’attaquant au système fédéral. "Le système fédéral fait en sorte d’avoir un public de masse pour pouvoir continuer à exercer son pouvoir. On joue sur cette confusion, sur ces petits clubs auxquels on donne des prérogatives pour qu’ils continuent à voter". Et il ne cache pas son inquiétude sur l’avenir du rugby français. "On va dans le mur".

Il faut absolument que Saint-André se remette en question

Un peu comme le XV de France à l’heure actuelle, giflé au pays de Galles (). Là aussi, Boudjellal sort de ses gonds. Notamment vis-à-vis de Philippe Saint-André, le sélectionneur national. Il aimerait sincèrement que celui-ci assume ses responsabilités après un tel échec. "Ça serait bien, à un moment donné, qu’on arrête de rejeter la faute sur les autres. Je rêverais que le sélectionneur dise: 'Je me suis trompé, je n’ai pas pris les bons schémas de jeu, je n’ai pas été assez convaincant mais je vais me reprendre  et je vais être plus performant à l’avenir parce que le principal fautif, c’est moi'. Et on lui pardonnera tous". Avant de conclure. "En équipe de France, on a un bon staff technique, un bon entraîneur. Mais il faut absolument qu’il se remette en question".   

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