Papé: "On a enfin osé jouer au rugby"

  • Pascal Papé - france irlande - 15 mars 2014
    Pascal Papé - france irlande - 15 mars 2014
Publié le Mis à jour
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A l’issue de la courte défaite au stade de France contre l’Irlande (20-22), le capitaine des Bleus ne s’est pas présenté abattu en conférence de presse. Pascal Papé retient "l’état d’esprit" d’une équipe qui a "enfin osé" ce samedi. "On avait les clés pour le faire", dit-il.

A l’issue de cette fin de match, comment s’aider de la frustration pour booster l’équipe ?

Pascal PAPE: Je crois que c’est une défaite constructive. Évidemment, on aurait préféré gagner. La semaine dernière, on joue un peu moins bien et on gagne… Qu’est-ce qu’il faut ? Il faut trouver le juste milieu. Nous, sur le terrain, on a pris beaucoup de plaisir aujourd’hui. On s’est un peu plus lâché. On a osé. C’est dommage parce que l’on aurait pu le décider un petit peu avant. Sauf que l’on n’a pas réussi à le faire. Ce n’était pas de la mauvaise foi, on n’a pas fait exprès. On avait les clés pour le faire. Contrairement à ce qu’on peut dire, on avait les stratégies. On a tout pour le faire. Voilà, c’était simplement peut-être un manque de confiance qui est apparu pendant le match contre les Gallois. Aujourd’hui, si on peut retenir quelque chose de bien, c’est l’état d’esprit. Voilà, on a enfin osé jouer au rugby et nous faire plaisir !

En mêlée, comment expliquez-vous la différence entre les deux mi-temps ?

P.P.: En première mi-temps, c’est dur, quand même. Je suis derrière Thomas en plus, donc je n’ai pas l’impression qu’il est à la faute. Mais voilà, je crois que l’arbitre et son assistant l’avaient dans le viseur, donc c’est un petit peu compliqué. Après, en deuxième mi-temps, on s’est peut-être plus mis collectivement à pousser dans l’axe. Cela n’a pas suffit, parce que, même à la fin du match, et notamment sur la dernière mêlée, on aurait presque pu espérer mieux. Mais en tout cas, en termes de mêlée, je pense qu’on est vraiment sur le droit chemin. Par rapport au pays de Galles, on est en train de s’adapter, de comprendre les mêlées du très haut-niveau. Je pense que c’est quand même de bon augure pour la suite.

On a déjà vu des essais accordés avec un en-avant bien plus flagrant.

Qu’est-ce qui nécessite ce temps d’adaptation dont vous parlez en mêlée ?

P.P.: Les arbitres sont moins regardants sur la mêlée. Pour eux, la mêlée, c’est une intention de jouer. Après, on ne peut pas dire grand-chose puisque la semaine dernière, c’est une pénalité dans la dernière minute nous fait gagner le match. Voilà, chaque arbitre est différent et juge différemment les mêlées. Donc, à nous de nous adapter. On fait pas mal de vidéo sur les mêlées et sur les arbitres.

Lorsque Damien Chouly pose le ballon dans l’en-but à la 78e, vous attendez-vous à ce qu’un en-avant soit signalé à la vidéo (c'est lui qui fait la dernière passe, ndlr) ?

P.P.: Non, pas forcément, parce que ça a été très vite. Bon après, j’ai vu, comme vous, les images en vidéo en direct, et je pense qu’il y a un petit en-avant. C’est dommage, parce qu’on a déjà vu des essais accordés avec un en-avant bien plus flagrant. C’est un fait de jeu, c’est comme ça. Cela ne nous a pas souri, mais sur le moment, non, je ne me dis pas "merde il y a en-avant". C’est dans l’action, j’essaye de faire du mieux que je puisse.

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