Bonneval, l'Ecosse humiliée, les mauls irlandais... nos humeurs du week-end

  • montage humeurs du week-end - 10 février 2014
    montage humeurs du week-end - 10 février 2014
Publié le Mis à jour
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Le clin d'oeil sur Bonneval père et fils, le fanny de l'Ecosse et l'organisation des mauls irlandais... Notre billet d'humeur après la 2e journée du Tournoi.

L'HISTOIRE DU JOUR

Arrivé en sélection presque sur la pointe des pieds, Hugo Bonneval, l'ailier-arrière du Stade français, aura marqué sa première cape du sceau des plus grands. Bien sûr, il est encore trop tôt pour oser le classer parmi les joueurs marquants de l'Histoire du XV de France. Mais un essai pour son premier match international, c'est déjà une performance remarquable. Ces dernières années, parmi ceux qui ont réussi à le faire, on peut nommer Sofiane Guitoune, Maxime Machenaud, Pascal Papé, Thierry Dusautoir, Vincent Clerc ou un certain Wesley Fofana. Ce dernier ayant eu la même victime que lui, l'Italie. A l'issue de la rencontre, Bonneval n'a pas caché son émotion: "Je suis très heureux: on gagne, tout se passe bien pour l'équipe et moi je marque pour ma première, c'est top ! Ca faisait un moment que j'avais pas marqué en Top 14, la ligne commençait à me manquer ! C'est un essai en contre-attaque, on ne s'est pas posé de question, on a lâché les chevaux."

Mais au-delà de ces joueurs, difficile de ne pas relever ce clin d'oeil du destin entre Erik (18 sélections), le père et Hugo, le fils, avec presque trente ans d'écart. Quand papa faisait ses débuts en Bleu le 23 juin 1984 contre les All Blacks à Auckland, lui n'était pas encore né. Malgré la défaite, le centre toulousain avait inscrit un essai ce jour-là (31-18). Pour l'instant, le parallèle entre les deux s'arrête là. En attendant que le néo-international se fasse enfin un prénom: "Il a eu son histoire, laissez-moi commencer la mienne. Moi je suis Parisien, je débute juste. Je veux faire mon truc. Je suis Hugo, 23 ans, je commence. On fera les comparaisons plus tard".

ON A AIME

Pour le dernier Tournoi des 6 nations de Brian O'Driscoll, légendaire trois-quarts centre du XV du Trèfle, visiblement, les Irlandais ont décidé de lui offrir une sortie à l'image de sa carrière. Brillants face aux Ecossais, les coéquipiers de Paul O'Connell ont pris le meilleur sur les Gallois, double tenants du titre. Et de quelle manière (26-3) ! Déjà tombeurs des Diables Rouges l'an passé, il n'y a pas eu photo à Dublin. Ce qui nous a frappé, c'est leur aisance sur les mauls pénétrants. Tellement propres, bien organisés, fluides et surpuissants. Une véritable leçon. Les deux essais irlandais sont le fruit de ballons portés tout aussi dévastateurs que magistraux.

ON N'A PAS AIME

Troisièmes du Tournoi l'an passé, leur meilleur classement depuis 2007, les Ecossais sont retombés dans leurs travers en 2014. Contre les Irlandais, les hommes de Scott Johnson avaient déjà affiché de nombreuses lacunes, notamment au niveau de la puissance, leur talon d'Achille depuis toujours. Face aux Anglais, le XV du Chardon est apparu une nouvelle fois inquiétant et surtout incapable de se rebeller malgré un zéro pointé au tableau d'affichage dans leur antre de Murrayfiled (0-20). D'autant plus que leurs adversaires ont laissé passer plusieurs occasions franches en route. Pour l'Ecosse, désormais, il va falloir se concentrer sur un nouvel objectif: laisser la cuillère de bois à l'Italie. Futur sélectionneur, Vern Cotter, lui, peut déjà mesurer le chantier qui l'attend...

JUSTE POUR SAVOIR...

- Qui sera le premier Ecossais à marquer un essai dans cette édition 2014 ? En deux rencontres, Laidlaw a juste converti deux pénalités. C’est bien peu. Mais c’est la preuve de la faible dangerosité des Ecossais, incapables d’avancer sur les impacts. Cela ne date pas d’hier…

- Qui sera le premier à marquer un essai aux Irlandais dans cette édition 2014 ? Personne n’y est encore arrivé… Telle sera la mission des Anglais lors de la prochaine journée.

- Sérieusement, il ne serait pas possible de faire quelque chose pour que la pelouse du Stade de France soit du même acabit que celles de Twickenham, l’Aviva Stadium ou du Millenium Stadium. Cela pourrait peut-être rendre le spectacle meilleur…

LES TROIS STATISTIQUES A RETENIR

16. Soit le nombre de plaquages réussis par le troisième ligne écossais Chris Fusaro. C’est le meilleur plaqueur de cette 2e journée. Il affiche par ailleurs un ratio parfait de 100% d’efficacité. Il devance le Gallois Warburton (14) et l’Ecossais Swinson (14 mais un échec).

36. Cela faisait 36 ans que l’Ecosse n’avait pas été fanny à Murrayfield face au voisin anglais. Une débacle – la troisième plus large à domicile contre le XV de la Rose - qui fait tâche. La presse anglo-saxonne n’a pas mâché ses mots et chaque joueur en a pris pour son grade. "Samedi a été un jour très triste pour le sport écossais et son équipe de rugby n’a jamais été aussi mauvaise. Elle aurait du mal à battre un club de première division anglaise", pouvait-on lire dans le Daily Mail. Le Daily Télégraph évoquait pour sa part une "défaite lamentable".

53. Soit le nombre de fois que les Irlandais O’Driscoll et D’Arcy ont été alignés ensemble au centre comme titulaires du XV du Trèfle. Indissociable.

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