Bastareaud: "Je me suis fait avoir lors du dernier Crunch"

  • Mathieu BASTAREAUD - Xv de France - 30 janvier 2014
    Mathieu BASTAREAUD - Xv de France - 30 janvier 2014
Publié le Mis à jour
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Trop focalisé sur son duel avec Manu Tuilagi, Mathieu Bastareaud était passé à côté de son Crunch en 2013, comme il le reconnait. Il souhaite se rattraper.

Philippe Saint-André a reconnu que le XV de France n’avait pas le droit à l’erreur cette année par rapport aux mauvais résultats de 2013…

Mathieu BASTAREAUD: L’année dernière a été assez compliquée, avec peu de victoires. La Coupe du monde s’approche à grands ! Elle arrive très vite, et si nous voulons nous présenter à cette compétition avec de la confiance et des certitudes, cela passe par un gros tournoi. On a l’avantage de recevoir trois fois, nous avons donc toutes les cartes en mains pour réussir cette édition 2014. On sait que la pression sera toujours présente dès lors que nous avons le maillot de l’équipe de France sur les épaules. À nous de nous en servir pour montrer quelque chose de positif sur le terrain.

Le fait d’avoir bénéficié de deux semaines de préparation pour le Tournoi vous a-t-il rassuré sur le plan du jeu ?

M.B.: C’est bien pour les automatismes et la vie de groupe. C’est la première fois que nous avons autant de temps pour vivre ensemble et travailler tous les jours, et il fallait en profiter. Nous n’avons rien fait de révolutionnaire, juste peaufiner des annonces et des timings pour que tout roule le jour J.

L’an dernier, vous aviez connu un Crunch difficile, notamment face à Manu Tuilagi. Il ne sera pas en face de vous samedi. Est-ce un soulagement pour vous ?

M.B.: Je m’étais fait un peu avoir l’année dernière, dans le sens où on m’en avait parlé matin, midi et soir. Je m’étais focalisé sur lui et je n’avais pas préparé mon match comme à mon habitude. Je n’étais au final pas content de la copie rendue. Cette fois, je vais me concentrer sur ce que j’ai à faire: appliquer les consignes des coaches et apporter ma pierre à cette équipe. Il faudra évidemment être à 400% pour un match comme celui-là, avec l’équipe de France, où on représente notre pays, face à l’Angleterre… On sort d’une année compliquée, et cela nous ferait beaucoup de bien de redémarrer avec une victoire contre le XV de la Rose.

 Je ne dois pas être timide, rester dans mon coin et subir les annonces des uns et des autres 

On vous sent plus à l’aise et épanoui depuis quelques temps…

M.B.: J’essaie tout simplement de m’ouvrir. Mine de rien, j’ai un peu d’expérience maintenant. Cela fait un moment que je joue en Top 14 et en Coupe d’Europe. Plus je regarde autour de moi dans la ligne de trois-quarts, et plus je commence à me sentir vieux ! Cela va très vite. Je me dis que j’ai autant d’expérience que certains et je dois aussi prendre mes responsabilités. J’essaie d’apporter ce que je commence à faire avec Toulon, c’est-à-dire ne pas être timide, rester dans mon coin et subir un peu les annonces des uns et des autres. Le fait qu’il y ait des leaders à chaque poste ne peut être qu’un plus pour l’équipe.

Une première n’est jamais évidente. Allez-vous veiller sur Jules Plisson ?

M.B.: Oui mais je ne pense pas qu’il va stresser, ce n’est pas son genre. "Julio" ne doit pas se prendre la tête. Nous aurons un rôle de grand frère. On va essayer de le décharger sur certaines annonces et dans le jeu pour qu’il arrive le plus frais possible et qu’il ne se mette pas la pression. On sait que le poste de numéro 10 en France est très exposé. Je ne me fais pas de souci pour lui, par rapport à ce qu’il peut montrer avec le Stade français depuis deux ans.

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