L’Italie, cet adversaire qu’on a appris à prendre très au sérieux

  • Fofana - Italie France - Février 2013
    Fofana - Italie France - Février 2013
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Le XV de France reçoit ce dimanche l’Italie avec pour objectif de valider sa victoire initiale contre l’Angleterre. Battus et meurtris l’an dernier à Rome, les Bleus se savent condamnés à une implication optimale, sous peine de voir resurgir les démons du passé.

Qu’il semble loin le temps où l’Italie faisait office de sparring partner des cinq autres nations du Tournoi ! Cette époque révolue où elle alignait les déculottées comme les perles, avec pour seule ambition d’être là pour apprendre. Construite au fil des défaites et façonnée par le Français Jacques Brunel, cette équipe a su s’imposer à la table des grands. Ce ne sont pas les Bleus, battus deux fois sur le sol transalpin dans la décennie en cours, qui oseront dire le contraire. "Nous avons un respect énorme pour cette nation, qu’on résume un peu trop souvent à ses avants, martelait Yoann Maestri mercredi à Marcoussis. Qu’on le veuille ou non, ils ont mieux joué et ont terminé devant nous. On ne peut pas avoir de suffisance face à eux car on le paierait cash".

De l’avis général, la défaite à Rome avait fait beaucoup de mal au groupe France, qui ne s’en était jamais vraiment relevé en 2013 (huit défaites, un nul et deux victoires). Même au Stade de France, et sur la vague d’un succès libérateur face à l’Angleterre (26-24), la vigilance reste le mot d’ordre chez les Bleus. "On a assez pris de tartes dans la tête pour se croire déjà arrivé", glissait le pilier montpelliérain Nicolas Mas, présent lors des deux revers face à l’Italie en 2011 et 2013.

Médard: "Les Italiens adorent nous faire déjouer"

Retenir les leçons du passé pour avancer, tout en se servant de ce qui a marché contre le XV de la Rose, le message semble bien passé chez les joueurs. "Nous devrons mieux gérer nos temps forts et ne pas paniquer sur nos temps faibles, marquer quand il le faut et surtout ne pas prendre des essais en contre qui font très mal, comme on a pu le vivre l’an dernier. Il sera important aussi d’imposer notre rythme sans pour autant se laisser aller à l’euphorie", assurait le demi de mêlée francilien Maxime Machenaud.

Battue sur la pelouse du tenant du titre, le pays de Galles (23-15), l’Italie n’en fut pour autant pas ridicule, affichant une capacité étonnante à s’accrocher malgré un début de partie compliqué. Une prestation qui n’a pas rassuré le Toulousain Maxime Médard. "Ils ont tenu les Gallois, chapeau ! Ils sont bons devant, talentueux derrière…il faut arrêter de dire que les Italiens ne sont pas bons. Ils adorent nous faire déjouer. On a pu s’en apercevoir récemment en coupe d’Europe et on va essayer de ne pas tomber dans le piège. On a fini dernier du Tournoi l’an dernier, on ne peut plus se permettre de perdre autant de matchs à un an et demi de la Coupe du monde". Après l’élan suscité par la victoire in-extremis contre l’Angleterre, on pourrait clairement parler de gâchis.

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