Eloge de la patience

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Longtemps contrariés, les Tricolores ont su se montrer patients pour faire exploser le verrou transalpin lors du second acte. Une preuve de maturité.

Les joueurs du XV de France, soulagés par leur deuxième victoire de suite dans le Tournoi des six nations dimanche contre l'Italie (30-10), ont souligné la patience qui les a animés pour gagner le match et devra les animer encore pour la suite de la compétition. Ils n'avaient pas enchaîné deux victoires depuis plus de quatorze mois ! "Et on a déjà gagné autant de matchs qu'en 2013. Ça fait du bien pour la confiance", sourit Dimitri Szarzewski.

Dans les vestiaires du Stade de France, la satisfaction des Bleus n'était pas feinte, mais pas pour autant exubérante. Et si une petite enceinte crachait des tubes de Kanye West ou des Black Eyed Peas, le son n'était pas tapageur. "On est resté patient. A la mi-temps, on s'est dit qu'on était bien en touche, plutôt bien en mêlée, qu'ils en étaient à six ou sept pénalités dans leur camp et qu'ils allaient finir par prendre un carton jaune", explique le troisième ligne Yannick Nyanga. "Il fallait être têtu. C'est ce qu'on a fait en deuxième mi-temps et même si ça ne s'est pas traduit par un jaune, ils ont craqué", ajoute le Toulousain.

Bastareaud: "Restons à notre place"

"On savait que cette victoire n'allait pas se construire en un clin d'oeil face à une équipe qui était venue déterminée. On est resté dans notre plan de jeu, concentré", souligne Mathieu Bastareaud. Mais si la France est la seule équipe avec l'Irlande à compter deux victoires à l'issue des deux premières journées, les Bleus ne veulent pour l'instant pas viser trop haut. "Restons à notre place. Un Tournoi, c'est long", prévient Bastareaud.

"Le prochain match au pays de Galles peut être une petite charnière dans ce Tournoi, mais avant on va rentrer en club. Ceux qui auront la chance d'être convoqués savent que la tâche sera difficile face aux Gallois, tenants du titre, chez eux, alors qu'ils sortent d'une petite déculottée face aux Irlandais... C'est quasi mission impossible. Il faut rester les pieds sur Terre", ajoute le Toulonnais. A quelques mètres de lui, le novice Hugo Bonneval savoure son bonheur après avoir marqué son premier essai pour sa première sélection. Le trophée Garibaldi (qui récompense le vainqueur des confrontations franco-italiennes) posé à côté de lui, le Parisien reste également mesuré mais ne veut pas se projeter plus loin que quelques heures: "On va d'abord se projeter sur le fait de passer une bonne soirée", sourit-il avant d'enfiler son smoking pour le banquet d'après-match.

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