Ecosse: Murrayfield embourbé dans la critique

  • Stade de Murrayfield - ecosse - 8 février 2014
    Stade de Murrayfield - ecosse - 8 février 2014
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Infestée de vers, la pelouse de Murrayfield est sous le feu des critiques et l'Ecosse et la France, qui s'y affrontent samedi dans le Tournoi, devront composer avec un bourbier prévisible.

"On ne peut pas jouer un match international sur une telle pelouse. Ça nuit à la qualité du jeu", a assuré début février l'arrière anglais Mike Brown. "Par endroits, on dirait que la parade des Horseguards vient de passer", s'est moqué son entraîneur Andy Farell en comparant le terrain à un manège équestre. Pour que les Bleus évoluent sur un terrain le moins indécent possible, Edimbourg a même été prié d'aller jouer ailleurs son match de Ligue celtique le 28 février. "La pelouse est un tout petit peu mieux qu'avant. Mais de toutes façons, on ne peut que s'en accommoder", jugeait d'ailleurs vendredi midi le sélectionneur écossais Scott Johnson à l'issue de l'entraînement du capitaine.

Consciente du problème, la fédération écossaise a pourtant pris le problème à bras le corps dès septembre mais l'épandage d'ail sur le sol en novembre n'ayant pas eu l'effet escompté pour éradiquer les vers, elle n'a désormais plus d'autre choix que le remplacement de la surface de jeu. "L'examen du sol en septembre a révélé cette présence qui affaibli les racines, reconnaît ainsi Denis Laidlaw, cadre à la SRU. Sur les appuis, cela peut poser des problèmes en mêlée".

Un terrain hybride la saison prochaine

Actuellement, la pelouse a disparu par endroits et le gazon paraît bien fragile. Quant aux en-but, ils étaient vendredi largement dégarnis et engorgés d'eau. Le terrain ressemble donc à un champ de patates qui ferait les affaires d'un club fédéral mais pas celles d'une nation européenne majeure. Suivant les exemples de Twickenham, Old Trafford (Manchester) ou de l'Emirates (à Londres), la SRU va donc installer pour la saison prochaine un terrain hybride, mélange de pelouse naturelle et synthétique, d'un coût de 1,5 million d'euros.

Le procédé consiste à injecter des fibres artificielles dans la couche supérieure pour ancrer la pelouse naturelle. "On agit ainsi d'abord parce que cette surface est largement reconnue comme la meilleure dans le monde du sport et nous voulons tous que la pelouse de Murrayfield retrouve la perfection qui a fait sa renommée", conclut M. Laidlaw.

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